Bienvenue dans The Darkness, espèce de petit trouduc merdeux (tu excuseras mon langage : ici, on cause encore plus mal que dans un film de Tarantino, et presque autant que sur les chats de world of warcraft). Dans ce FPS, inspiré d’un comics assez sanguinolent né dans les années 90, tu vas donc incarner Jackie Estacado -une petite frappe de mes deux- que son oncle, un gros parrain local, veut buter pour une sombre histoire de pognon (apparemment, une cargaison de 6 rock band complets neufs, de quoi racheter l’état de New York tout entier).
Tonton t’envoie donc tous ses hommes de main te faire la peau, mais gros coup de chatte pour toi (au début au moins), un démon plein de tentacules, sorti d’on ne sait trop où, va venir te squatter des couilles jusqu’à la tête, et te donner plein de pouvoirs bien balaises, de quoi foutre la trique à un gameplay qui serait sinon aussi chiant qu’une séance de wiifit. Tu vas pouvoir envoyer des tentacules au loin pour frapper par surprise tes ennemis, invoquer des mini-démons rigolos qui vont aller planter les adversaires pour toi, ou même invoquer un trou noir de la mort pour nettoyer l’écran comme Soda les vieux topics daubés de gamerama.
Mais fais gaffe, le Démon aime pas la lumière (c’est pour ça qu’il s’appelle « the Darkness », suis un peu, tête de nœud!). Si tu veux utiliser toute sa puissance, il va falloir agir dans l’ombre, quitte à passer la moitié du jeu à canarder tous les lampadaires, histoire de te glisser dans l’obscurité. Et puis finalement tu vas te rendre compte qu’un démon qui te squatte le bide, il fait pas ça par amour des joueurs (toute comparaison avec une boîte de jeu ayant connu ses heures de gloire n’est peut être pas fortuite). Mais ça, tu ne le verras qu’en avançant un peu dans les ténèbres…
Ce qui pète le plus dans ce jeu, c’est l’ambiance : dark à souhait, crade à mort, mais avec une touche d’humour noir qui claque bien. Rien que le fait d’arracher le cœur de tes victimes pour gagner en pouvoir, et de voir tes tentacules affamées se le disputer comme une exclu sur PS3 a de quoi faire bander. Techniquement, on a vu mieux depuis la sortie du jeu, mais ça colle bien à l’univers. Gros point fort du jeu, la BO déchire pas mal, alternant les musiques d’ambiance et de gros morceaux de rock bien gras, surtout pendant les bastons. Le scénar, tortueux à souhait, tient la route aussi, même s’il n’est pas certain que tout ceux qui y joueront sur 360 y captent quelque chose, public oblige. Quelques quêtes annexes style RPG assez sympas viennent diversifier un peu le corps du jeu, et le tout regorge de plein de petits détails, genre les numéros planqués dans le décor (faut penser à bien regarder les affiches) et qui permettent, une fois composés sur un téléphone, de débloquer toute une tripotée de bonus sympas (dessins, interwiews…). Les amateurs du comics d’origine noteront les allusions à l’histoire originelle, d’ailleurs. Enfin, si de tels nerds existent de ce côté là de l’Atlantique...
Mais les rois du FPS de compet', les nolife et autres nofrags qui passent leur vie à faire péter les scores et à se troncher en LAN, peuvent aller se branler ailleurs : ils trouveront pas de quoi faire leur bonheur ici. Les adversaires sont mous de la bite, mal animés, et ont le QI d’un N-boy commentant les charts. D’ailleurs ils se comportent de la même façon : comme des bots décérébrés répétant les même routines minables, quitte à se faire owner sévèrement. Les phases de shoot sont donc, on va être gentil, juste moyennes, ce qui est quand même un peu foireux pour un FPS.
D’autres phases de gameplay, elles, seront chiantes ou sympas, selon que vous êtes fragger ou intello du jeu vidéo : certains tripperont de passer 5 minutes in game sur un canapé avec sa meuf à regarder la télé, à se dire des mots doux et à se tripoter ( « le jeu vidéo, c’est de l’Aaaaart »), d’autres trouveront ça lourd comme un épisode des feux de l’amour réalisé par Kojima (remember Raiden et Rose). Je passe sur le jeu en ligne, on n'a pas vu plus mauvais depuis le célèbre multi de metroid prime 2, on touche le fond des chiottes et on a vite envie de ressortir pour aller faire autre chose.
