La c'est sortie de la wii bis

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Final Fantasy XIII est, sans contestation possible, le plus beau jeu de tous les temps. D'une part, il propose une direction artistique extraordinaire, organisée par le maître du genre, Isamu Kamikokuryô. Un tueur, déjà responsable du seul point positif de FFXII : l'univers. Un réel travail sur les décors, mais aussi sur les personnages, et un amoncèlement de détails ; la couleur, la lumière et (fait assez inhabituel) une réelle direction photo, faisant la part belle à des techniques très mésestimés dans le média.

Une qualité de tous les instants. Jamais dans FFXIII vous ne trouverez quoi que ce soit de moche ou de foiré. Jamais. Chaque décor dispose de son ambiance propre, et à chaque fois ça en fout PLEIN la gueule. Attendez de voir le rendu de l'eau ou du ciel, et vous comprendrez.

D'ailleurs, je tiens à remercier personnellement - en tant que joueur - les artistes de Square Enix pour avoir répondu à l'une de mes exigences : des panoramas magnifiques que l'on peut enfin admirer à loisir (grâce à la full 3D et à sa caméra libre qui va bien).

Les développeurs sont des joueurs. Sans doute frustrés de n'avoir jamais pu exprimer pleinement leur talent à cause des limitations techniques des anciens supports, ils s'en donnent enfin à cœur joie. Et la démarche est d'une telle sincérité qu'à aucun moment elle ne verse dans la démonstration « facile ». Non, ils pensent au joueur. A lui faire vivre des trucs. Le type d'endroit où l'on pose la manette, où l'on s'allume une clope en s'amusant simplement à faire tourner la caméra... lentement, en étouffant des vibrations d'excitation. Où l'on ressent quelque chose d'unique. Où l'on fait partie de l'univers par le biais de ces avatars virtuels, mais où l'on incarne aussi l'étranger, estomaqué par sa découverte.

De l'émotion, de la vraie.

A l'image de ce passage enneigé où les premiers pas sont dépourvus de combat, où l'oreille est immédiatement apostrophée par une mélodie somptueuse, accompagnée d'une voix enfantine (oui, à la Mitsuda) et où les poils se dressent sur le bras. Où l'on avance, sans courir, en faisant pivoter la caméra pour constater la perfection alentour. On entreprend de franchir un plan incliné. Moment de grâce : un soleil aveuglant pétrifie sur place. On tourne le personnage pour le placer de dos en agitant le stick jusqu'à obtenir une lumière filtrant à travers la découpe de son corps. Instant figé. Une larme sur la joue. Un frisson. On vient de vivre quelque chose d'extraordinaire.

Et ce n'est qu'un exemple de mon expérience personnelle.

Revenons sur terre deux secondes et précisons que les décors sont aussi des éléments narratifs : observer permet de découvrir et de comprendre l'univers. Le lieu lui-même renferme son histoire. Une expérience subtile et d'un rare cachet. D'autant que les héros ne manquent jamais de vous faire profiter de leur connaissance des lieux ; à vous d'en tirer parti en écoutant ce qu'ils ont à dire, en allant voir lorsqu'ils vous appellent, ou plus simplement en vous arrêtant - souvent - pour admirer et tenter de comprendre ce que l'univers cache. Quelle est son histoire.

Au final, les possesseurs des deux consoles préfèreront logiquement la version PS3