Les lignes ont bougé de mon côté, et pas vraiment dans le sens dans lequel certains ici ou même moi l'attendaient.

En m'inspirant de divers divers conseils donnés ici, j'ai sorti les balls ce matin et j'ai dit à la fille qu'elle n'avait pas besoin de temps de réflexion puisque je n'avais plus désormais qu'un seul souhait : la voir le soir-même pour boire un verre et discuter de manière spontanée, le yeux dans les yeux de nous. Le tout en suggérant que c'était la dernière fenêtre de tir avant que je perde moi-même patience.

Résultat, elle répond dans la minute qu'elle est d'accord, mais qu'elle risque de devoir "rentrer tôt chez elle parce qu'elle n'a pas les clefs) (première excuse). Mais terminant à 13h, elle indique quand même que ca reste possible et à voir, mais (deuxième excuse) attention, elle a du taf à préparer pour vendredi.

16h (je terminais le taf à 17h de mon côté), elle m'indique qu'elle vient d'apprendre qu'elle avait en fait cours de 17h30-20h30 (troisième excuse) et donc n'étais pas sûr d'être dispo finalement.
Je reste de marbre, on s'est vu vendredi dernier à cette heure-là sans soucis. Elle est d'accord et me demande d'attendre...

19h, elle m'envoie un sms pour m'indiquer qu'on lui a encore rajouté du taf pour la fin de semaine et celle suivante et qu'en gros c'est mort pour elle.

Réponse de ma part : si elle n'arrive pas à dégager au moins une ou deux heures dans la semaine, j'allais pas insister. Et que étrangement, ses amies, elles, avaient l'air de mener une vie sociale normale, d'où ma conclusion qu'elle avait de gros soucis de gestion de son travail personnel... sous-entendu stop le bullshit.
Je lui dis que ma patience a elle ses limites et que si elle n'était pas décisive, j'irais voir ailleurs.

Réponse résumée : "ce que tu dis est exact mais je dois vraiment me concentrer sur mon travail, je ne fuis rien. Comprends le comme tu veux (en bien ou en mal)."

Il faut bien prendre en compte que même si on avait eu un peu de mal à convenir certains de nos rencards à cause de son emploi du temps, ca nous avait pas empêché de les succéder sans aucun souci.
Vu l'empressement qu'elle a eu à me signifier que j'avais faux ce matin et qu'elle souhaitait vraiment me voir et le fait qu'elle insiste à érire qu'elle ne fuie pas, j'aurais tendance à la croire. Elle souhaite toujours qu'on boive ce fameux coup, qui sera probablement décisif (et ça je sais pertinemment qu'elle en a conscience, d'où ma mise en doute sur son honnêteté..)
Par contre si je lui concède ça, j'ai bien pris en compte que je devais montrer que ma patience restait limitée, qu'elle dise vraie ou non.

Z'en pensez quoi?

On échange plusieurs mails en quelques minutes, le courant passe tout de suite, spontanée.
On échange vite nos numéros, et on textote histoire de.
Minuit, elle m'appelle, on continue de discuter, ça sent super bon.
On convient d'un rdv samedi.
Cet après midi, sms pour me dire qu'elle est dispo ce soir, j'accepte.

Arrivée ce soir, on prends un verre puis un repas, puis plusieurs nouveaux verres, sans qu'on soit pompon, juste deshinibé comme dirait Tonio.

Putain!
Cette femme a 21 ans, mais elle est sort déjà un livre sur la politique dans une grosse maison d'édition.
On a refait le monde, littéralement. Et elle était effectivement super choue.
Ça a été tactile sans qu'on aille jusqu'au baiser.

Résultat : on est deux grands toqués et on part dans quinze heures en week end ensemble à 800km de là.
Elle a choisi le lit à deux places.

Hahaha, je crois que je viens de passer la soirée la plus folle de ma vie, mais j'ai du mal à m'en rendre compte.

Désolé d'avoir mis du temps à développer tout ça!
Bon d'abord petite remise en contexte : ici.

Ensuite mise au point : j'étais encore vierge au début du week-end. Peu d'intêret pour la chose avant, pas de coup d'un soir, copine frigide ou encore idéalisation de la première fois. Je vais pas me répandre en explications mais plusieurs facteurs avaient joué.

Bon donc je suis arrivé à Trouville avec cette fille ce vendredi soir, en ayant décidé du départ la veille même alors qu'on ne s'était vu que quelques heures le même jour. Notez déjà le choix du lieu de villégiature qui a bien porté son nom, haha!
Dans notre optique commun, on s'était juste engagé à passer un week-end sympa et pas trop cher, sur un coup de tête. Elle était contente car c'était le genre de choses qui n'était pas envisageable avec son ex, et moi plus ou moins car je n'avais jamais voyagé seul avec une fille, et je devinais pertinemment qu'il allait se passer quelque chose.

Bon la partie "amis" : on a passé trois jours incroyables, où on a été incroyablement complices, où on a toujours joué de chance. Je passerais les purs trips, le fait qu'elle se soit remboursée le week-end en gagnant au casino (on voulait essayer ensemble n'ayant jamais joué), qu'elle était super sociable avec les commerçants/restaurateurs, ce qui nous a permis de trouver les meilleures adresses et les bons plans, qu'elle a de sacrés connaissance en vins, ce qui a été un pur régal lors des choix à faire lors de nos repas, ou simplement qu'elle et moi ne nous sommes pas pris une seule fois la tête.

En sus du beau temps permanent, c'était tout simplement parfait, et on a forgé une amitié qui sera très certainement durable. Comme je ne sais plus qui ici l'avait suggéré, on a partagé toutes nos factures, ce qui a fortement contribué à poser notre relation et à éviter toute ambiguïté. Des souvenirs impérissables que je passerais vu que c'est finalement hors-sujet.

Maintenant la partie plumard : arrive donc vendredi soir. Déjà au dîner, ça sent pas très bon, elle a la discussion très franco sur le sexe et elle m'annonce qu'il ne se passera rien à part si elle est motivée, étant donné que je ne lui inspire rien pour l'instant. Un peu la douche froide... A ce moment-là je me vois franchement tout sec, vieux geek... fin voilà le loser de base.
On rentre à l'hotel et au détour de l'escalier, on passe devant cette citation d'Oscar Wilde. A ce moment-là je me dis que ce serait chouette que çà se vérifie...
On prends nos douches, je m'installe en premier dans le lit, elle me fait une remarque très agréable sur mon physique, je la remercie.
Je la vois arrivée normale dans le pieu, elle dit rien et s'installe, habillée, dans le lit et loin de moi.

On se dit bonne nuit, on éteint la lumière et à ce moment-là je me dis que c'est totalement mort.

On est dans le noir depuis même pas dix secondes que je sens sa main venir vers moi et les choses se font, je laisse aller mon instinct, ça se passe assez bien.
Arrive le moment de mettre la capote ... pif la première craque lorsque je l'enfile. Gros stress, j'ai peur qu'elle devine que j'ai aucune expérience. Heureusement la seconde passe. Et là et bien euh...

J'ai un peu eu la sensation d'être passé directement du kart à la Formule 1 puisque mademoiselle s'est senti à l'aise et a rapidement pris des postures un peu plus exotiques et très sensuelles. De mon côté je m'efforce simplement de penser à ne pas faire de conneries et visiblement j'ai fait ma part du job! Petite déception de mon côté, aucune sensation, probablement à cause de la capote.

Bref, elle me remercie dans la foulée pour mon endurance (un peu involontaire pour le coup...), je culpabilise un peu et lui annonce dans la foulée que c'était ma première fois.
Haha fallait voir sa gueule!
Elle l'a très bien pris, m'a dit que j'avais même bien fait de le garder pour moi car l'inverse aurait eu un effet négatif, difficile de pas la croire.
Du coup du haut de sa certaine expérience elle a ensuite fait le choix un peu dingue de complètement partager son vécu sexo et me faire rattraper le temps perdu. Et autant dire qu'elle a été assez pédagogue pour le coup. :p

Le lendemain on a remis ça, et je pense qu'encore une fois j'ai bien su tirer mon épingle du jeu. Sur le moment je ne sais pas trop si je me suis bien débrouillé donc je lui pose franchement la question de savoir si ca s'est bien passé pour elle, et j'ai eu comme réponse un bon rire franc. Et gagné cent mille point de confiance en soi quand votre partenaire vous confie qu'elle vous a trouvé increvable alors qu'elle a littéralement deux cents fois plus d'expérience que vous.

Bref, ca a été un pur week-end de bonheur, de découverte de pleins de trucs pour moi, d'une mise en confiance colossale sur mes capacités. J'avais toujours idéalisé ma première fois, mais là c'était juste royal. Se réveiller le matin, le cri des mouettes dehors, la lumière de l'aube comme seul éclairage accompagné d'un ciel azur , une belle plante dans ses bras et la sensation du travail accompli, c'était ... woot y a pas de mots, je me croyais dans un ces clichés de films.

Du coup sauf imprévu, on remet ça en Espagne cette fois-ci, dans une dizaine de jours. Toujours en mode touriste, qui contraste un peu avec la définition usuelle de sexfriend et met un peu plus de caractère à cette relation.

J'ai bien pris en compte que ca pouvait se terminer aussi vite que ca a commencé, on s'est d'ailleurs juré d'arrêter si l'un de nous trouvait un "vrai" copain/pine. Mis à part ça, je regrette rien, mais bon je pense que ca se sent dans mon récit! Désolé si c'est un peu cru / naïf d'ailleurs.

tl;dr : j'aime la Normandie!

Bon ça bouge un peu de mon côté, dans quel sens je ne sais pas pas, mais ça évolue!

Avec le recul, je me suis un peu rendu à l'évidence : on a développé quand même un minimum d'affection malgré la nature charnelle de notre relation. De mon côté c'était sûr, du sien moins mais comme je l'avais déjà mentionné elle avait réussi à me mettre le doute.
Bref j'ai gardé la tête froide, ne me suis pas précipité et surtout ne lui ai rien dit. J'avais beau avoir des sentiments, ça m'aurait aussi bien embêté de perdre le côté "lit" alors qu'elle assure aussi un max de ce côté. :D

Jusqu'à ce que je boive un peu trop à une soirée samedi et que je me réveille le lendemain matin avec une déclaration d'amour lyrique et enflammée dans ma liste de messages envoyés \o/
Bref à ce moment-là je me dis que c'est mort et enterré après un coup pareil.

Et paf bien entendu SMS le midi de la demoiselle ... pour me dire que c'est la plus belle déclaration qu'on lui ai faite et que ca l'avait beaucoup touchée et émue. Avec le recul, c'est vrai que je m'étais arraché malgré que j'en ai pratiquement aucun souvenir, haha! Problème, ce fameux message sonnait un peu comme un adieu aussi, du coup sa réponse se termine par un "j'espère qu'on se reverra malgré tout".

J'analyse pas trop, on est dans un qui-proquo embarrassant (merde je veux toujours la revoir aussi, pourquoi j'ai écrit ça dans mon ivresse, fuck Bacchus!) donc je lui répond brièvement pour lui expliquer mon point de vue et en ponctuant le tout d'un in vino veritas pour le coup bien placé! Je l'ai laissé tranquille quelques jours, mais ne recevant pas de réponses j'ai pas mal stressé hier.

En fait apparemment elle a eu une grave brouille avec ses parents à cause de notre escapade à Deauville (en même temps quand tes darons apprennent que tu es allé à l'autre bout de la France en we avec un inconnu et jouer au casino, ça se comprends un peu..). Du coup elle s'est retiré dans un village des Pyrénées pour terminer son livre au calme.

On a un peu parlé cet aprem, du coup je vais passer une nuit chez elle à Toulouse ce week-end, autant dire que je ne sais pas trop à quelle sauce je vais être mangé. Ca peut être du epic win comme du epic fail en or massif.

Sacrée histoire en tout cas, j'ai un peu l'impression d'être un cow-boy en plein rodéo...

Ensuite mise au point : j'étais encore vierge au début du week-end.

Je vais probablement me porter la chkoumoune en écrivant ça mais 2012 ça restera l'année où je suis devenu un vrai bonhomme.

➔ Dantarès - 29 May 2013
(je précise que j'aime le sucré salé).