➔ Axelvak - 11 Sep 2019

Possible, j'en ai parlé il y'a très longtemps sur GK, j'avais aussi parlé de Shibam au Yemen.

Pour la gare du nord c'est un cabinet d'architecte bien balaise qui s'en occupe, donc j'ai confiance dans le projet.
Et les architectes qui se tirent dans les pattes, c'est très courant dans ce milieu, surtout quand ils sont ultradegs d'avoir perdu un appel d'offre.

Là dans leur critique je les trouve bêtement centrés sur leur discipline, ils oublient la carence en commerces dans la zone, ils oublient aussi la sociologie de cette zone (qui n'est pas très jojo), ils ne prennent pas non plus en compte l'augmentation futur du nombre de passagers dans X décennies, surtout si la voiture individuelle tend à se réduire et l'utilisation de l'avion également (par les nouvelles taxes, le prix du carburant, le flight shaming ect..). Ils oublient également ce mouvement de densification urbaine (ou plutôt de préservation des terres naturelles) qui commencent à s'immiscer dans les consciences collectives, et qui va inévitablement nous obliger à faire quelques sacrifices architecturaux.

A part ça entre ce qu'aimerait un architecte et le résultat final, il y'a parfois un sacré écart, on l'a bien vu avec le Philharmonie de Paris dont la façade devait être très différente (mais changée en cours de route pour une question de réduction des coûts).
Et bien évidemment, les architectes font ce qu'ils peuvent avec les moyens financiers qu'on leur accorde, et à Marseille on a pas de thune, c'est pas New York où le prix d'un appart peut valoir à lui seul le prix d'un gratte-ciel low-cost.
Après y'a des grattes-ciel qui sont moches à une certaine distance, mais qui sont beau à une autre, ou qui sont sans intérêt à un moment T, mais qui deviennent intéressant par la suite lorsqu'il s'intègre ou entre en résonance avec une future skyline.
Et le coup des édifices aussi transparents que de l'eau dans les présentations de projet, c'est un grand classicus, ça avec le bâtiment qui génère une lumière radioactive de ouf, ou bien qui est recouvert d'une végétation luxuriante pour se la jouer super écolo, jusqu'à ce qu'on découvre à la fin 3 pauvres plantes paumées sur un balcon et 2 bacs d'orpins sur le toit.