pete

Kolia - 12 Dec 2012

Je suis d'accord que les perspectives d'emploi - de futur même - soient angoissantes pour un jeune d'aujourd'hui, pourtant je ne suis pas certain qu'un jeune (issu d'une famille pauvre, aisée ou immigrée) des années 50-60 ait eu en tête son ascension sociale pendant qu'il suivait sa scolarité ni qu'il ait bénéficié d'une enfance plus heureuse.
Il ne faudrait pas non plus oublier qu'à cette époque les gamins étaient considérés comme du mobilier, se prenaient coups et humiliations publiques à la moindre incartade et n'étaient pas choyés comme ils le sont devenus post-68.
Et niveau climat délétère, c'était assez joli aussi à cette époque : clivage social inter-classe inhumain, crainte de l'holocauste nucléaire de la guerre froide, circonscription obligatoire et envoi illico au front d'une des guerres de décolonisation...
Bref, je ne suis pas certain qu'un ado d'aujourd'hui soit plus malheureux que celui de cette époque.

En ce qui concerne le cadre culturel, tu as parfaitement résumé le problème, et bien que l'on pourrait émettre beaucoup de critiques sur cette période, elles ne tiennent pas une seule seconde face au déluge de merde torrentiel actuel.

En fait je ne comprend pas bien où, et comment cela a merdé post-68; la société devait changer c'est évident, mais elle a accouché d'une monstruosité et je ne sais pas si l'on doit en rendre responsable les parents, la sage femme ou l'obstétricien.

Et ce qui m'emmerde le plus avec le 30 glorieuses, ce n'est pas de ne pas avoir pu en profiter, mais plutôt la posture de ceux qui s'en sont goinfrés et qui se comportent comme des égoïstes aujourd'hui - je parle évidemment de certains retraités (très) aisés.