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Killzone 2 (PlayStation 3)

Par Tchiko - 21 Mars 2009 17:14:21 - Fiche du jeu


Il y eut d’abord un premier épisode PS2 décevant, puis l’incroyable vidéo de présentation de l’E3 2005 censée faire la démonstration des capacités de la PS3.
Suscitant l’attente durant près de quatre longues années qui auront vu passer Sony de leader du marché à bon dernier, la vidéo polémique restera le maître étalon pour Guerilla afin de démontrer que la PS3 en a encore dans le ventre. Ce que Sony clame haut et fort depuis longtemps sans que l’on en ait vraiment la preuve.
L’heure du verdict a sonné.
Aux jours d’aujourd’hui, Killzone 2 tient-il vraiment la route face aux ténors récents du genre ?





Soyons clair



Commençons par briser le suspense, car autant vous prévenir tout de suite :
Killzone 2 n’est pas le plus mauvais first personnal shooter auquel nous avons joué.
Et oui, Guerilla a su tenir face à la pression médiatique, et les fans de Sony peuvent crier leur grand bonheur haut et fort. Saluons les ! La presse spécialisée que nous sommes mettrait un 19/20 à leur comportement car nous comprenons leur joie, mais nous cacherons la nôtre.


Une technique très travaillée



Sur un plan purement technique, KZ2 se montre très impressionnant sur PS3. Grâce entre autre à de nombreuses sources d’éclairage. Mais aussi à quantités de ruses déployées par les développeurs pour faire produire à la PS3 des rendus que d’autres consoles, ou robots ménagés (actuelles ou d’antan) ne pourraient pas forcément gérer dans certaines conditions. Comme lors de ces assauts ennemis qui voient les soldats Hellgast nous assaillir en grand nombre sous un déluge d’effets. Ainsi, à y regarder de plus près, la totalité des ennemis et des décors rencontrés dans le jeu n’est cependant jamais affichée en même temps. Beau travaille de Guerilla, car le subterfuge se devine à peine.
L’intelligence artificielle des ennemis se paie le luxe d’être une des plus efficace que nous ayons rencontrée. Portée par des animations saisissantes, elle peut néanmoins paraître déroutante, et aurait même parfois tendance à rendre certaines scènes presque trop réalistes. Au sein de notre rédaction nous ne sommes pas arrivés à nous y habituer complètement, et ceux malgré nos efforts. Nous préférons, à titre d’exemple, l’incroyable intensité que dégage Gears Of Wars 2.
Notons enfin la physique sensationnelle de Killzone 2, qui peut être cependant perçue comme une succession de scripts : toi la pierre, tu vas là, et après tu vas là, etc
Au final KZ2 impressionne donc. Même si certains pourront toujours trouver à pinailler sur les textures moches, l’image floue qui cache l’aliasing, les animations pas autant détaillées que dans les meilleurs films de guerre, un frame rate qui peut parfois chuter comme une merde sous les 30fps, quelques absurdes bug de collisions que vous ne verrez pas et du tearing inexistant. Mais nous ne le ferons pas.

Alors, est-ce vraiment le plus beau jeu console actuel ?
Attention toutefois à ne pas se précipiter. Ne tombons pas dans les raccourcis en le comparant à tel ou tel jeu de façon trop hâtive. Gardons à l’esprit que dans dix ans il sera moche.
Disons tout simplement que Killzone 2 est le plus beau jeu console qui soit sorti un 25 février.


Mais pas seulement



Killzone 2 ne se résume heureusement pas qu’à de la technique, il présente aussi un design et une patte artistique particulière. Les amateurs de gris, de couleurs monotones et de flou artistique crieront au génie, et nous ne les contredirons pas. Il faut savoir rendre à César ce qui est à César et reconnaître l’incroyable travail effectué par Guerilla à ce niveau. Cependant nous aurions quand même espéré un peu plus de variété dans les visuels, notamment au niveau des ennemis issus du manga Jin Roh. Nous invitons d’ailleurs nos lecteurs à visionner cette œuvre originale très intéressante.
Dommage aussi qu’il faille dépasser les 50,99% du jeu pour enfin changer de décors et voir autre chose que des couloirs. S’il fallait trouver un point positif à cette relative monotonie, en cherchant bien et en s’y mettant à plusieurs, disons que ce que l’on pourrait prendre pour un manque d’originalité, une économie de texture, la marque d’un certain amateurisme, les limites d’une console mal foutue, permet aussi à l’aventure de poser son ambiance.

Concernant le rythme, KZ2 ne vous laissera aucun temps mort. Cela se fera hélas au détriment d’une cruelle absence de variété. Le studio hollandais aurait dû prendre exemple sur Epic car pour le coup, une fois n’est pas coutume, une comparaison avec Gears Of Wars 2 (l’avez vous fini en Incroyable ?) ne plaide pas vraiment en la faveur du bébé de Guerilla. Jeter des hordes d’ennemis sur le viseur du joueur est une chose, mais sortir du colon d’un vers en après-ski ou frotter sa tronçonneuse sur celle de son adversaire en est une autre.
Sans aller jusqu’à dire que le jeu est chiant comme la mort, ce qui serait faux noter le bien, donc sans aller jusqu’à dire que, KZ2 est chiant comme la mort, il n’a pas réussi à nous transporter comme l’ont fait les dieux du shooter de cette génération.

L’autre petit reproche que l’on pourrait faire à Killzone 2, concerne l’histoire. Malgré un background riche et intéressant, elle est très peu développée tout le long du jeu. L’opposition Visari/Isa nous laissait entrevoir la critique d’une certaine forme d’impérialisme de Sony sur le marché du jeu vidéo depuis plus de dix ans. Mais l’histoire de Killzone 2, toute autre, n’a finalement que peu d’intérêt. Dommage.


Note : 7/10
Mission réussie pour Guerilla qui donne enfin à la PS3 un bon shooter. Les fans de Sony peuvent relever la tête et se ruer sur Killzone 2. Les autres iront en toute logique y jouer chez un ami. Killzone 2, sans être une révolution comme a pu l’être 1789 ou bien Gears Of Wars 2, demeure un FPS solide sur des plans strictement basiques comme la technique. Ce qui n’est après tout qu’une affaire de 0 et de 1 mis bout à bout. Et c’est déjà beaucoup ! Trop.





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