Oui, c'est bon je sais, vous avez déjà scrollé pour voir la note et vous vous dites : "Quoi chez Gamerama, ils savent comment on fait pour mettre une note supérieure à 5?". Mais oui, c'est possible. D'ailleurs, les diverses taches blanchatres dans mon caleçon en sont les principaux témoins.
Première tache : c'est beau.
J'avoue, c'est pas aussi beau que Resistance
ou n'importe quel jeu Xbox 360 mais God Of War 2 flatte franchement la rétine (j'ai piqué cette expression dans le petit guide illustré du journalisme vidéoludique). Graphiquement, on a affaire sûrement au plus beau jeu PS2. Le moteur est maîtrisé de bout en bout, ça claque de partout, les environnements sont énormes. Et la cerise sur la gâteau : exit les ramages du premier épisode quand les salles étaient trop vastes ou qu'il y avait trop d'ennemis. Par contre, le jeu, surtout sur écran HD, pourrait faire fermer toutes les boutiques de construction d'escalier sur la planète. Comprenne qui pourra. Bon on passera sur les cinématiques n'utilisant pas le moteur du jeu, elles sont belles mais on a les mêmes depuis la
N64 PSone.
Artistiquement, c'est juste hyper travaillé. Le character design est l'un des plus poussés que j'ai vus pour un jeu console depuis Rayman Wii. On sent que tout a été peaufiné jusqu'au moindre détail : les personnages, les boss, le moindre petit ennemi a un design léché. Et je ne parlerai pas des décors. Enfin si, mais faut juste regarder l'image suivante.
Deuxième tache : quel plaisir à jouer.
Au contraire d'un Metal Gear Solid où la seule chose qui est intéressante ce sont les cinématiques tant le gameplay est absolument atroce (rond pour valider gnnnéééééé), God Of War 2 nous offre la meilleure expérience de jeu la manette en main. On commence l'histoire avec les fameuses épées du chaos upgradées à fond. Elles perdront leur pouvoir après un certain événement et il faudra les upgrader de nouveau mais ça prendra tout le jeu. Enchaîner les combos est jouissif. Pourquoi c'est jouissif? Tout simplement parce que c'est simple. On n'est pas dans un sombre jeu de combat ou pour donner un coup, il faut orienter le stick de 46,5° vers la droite, appuyer simultanément sur deux touches et prier.
Rien de bien neuf par rapport au premier opus donc. À part les nouveaux combos, les nouveaux pouvoir magiques, la grappin qui permet d'atteindre des endroits inaccessibles et la faculté de pouvoir planer avec les ailes d'Icare. Finalement, il y a plein de trucs nouveaux. Faut m'excuser j'ai un peu confondu avec le test de Metroid Prime 2. Du coup on n'a vraiment l'impression qu'on ne joue pas au même jeu que God Of War premier du nom tout en restant dans une certaine continuité. De plus, on a de nouvelles armes qui viennent s'ajouter aux épées à certains moments du jeu. Dommage qu'elles ne servent à rien. Et qu'il y ait beaucoup de murs invisibles dans le jeu. Ca n'a pas grand chose à voir mais ça devait être dit. Et puis, en le casant ici, on croira que c'est pas un défaut.
Mais continuons. Les QTE sont toujours de la partie et servent surtout à achever les boss. Comme ça tombe bien, c'est le moment d'en parler. God Of War, niveau boss, c'était un peu comme la Xbox 360 et les jeux exclusifs : on les cherche, y doit en avoir un ou deux mais alors on s'en rappelle pas tellement ils sont pourris. Et bien plus maintenant. GOW2 offre quelques uns des plus beaux et plus intéressants boss de tous les temps. Rien de moins que ça.
Troisième tache : j'améliore ma mythologie.
Ou pas. Bon, ok, God Of War 2 niveau mythologie, c'est un peu (beaucoup) n'importe quoi. Mais on s'en fout. L'intérêt n'est pas là . On demande pas à une top model d'être intelligente, on lui demande juste d'être belle, d'avoir des
gros nic jolies formes, et de sourire (le premier qui me dit "de se faire vomir et de foutre le nez dans un saladier de poudre blanche" prend l'entière responsabilité de ses paroles). God Of War 2 c'est pareil : on lui demande pas d'être mythologiquement cohérent ou d'avoir une histoire. On lui demande juste d'être un bon défouloir agrémenté d'énigmes bidon, qui se résumeront parfaitement par un mot : casser. Et il le remplit de bien belle manière. Que demande le peuple?
Quatrième tache : je monte le son.
Parce que la musique dans un jeu ça sert aussi niveau ambiance, ce ne sont pas les musiques orchestrales des divers opus de Metal Gear Solid qui me contrediront. De ce côté, avec GOW2, on est servi (comme Madame). La bande son est sûrement l'une des meilleures que j'ai entendues dans un jeu vidéo. Au moins depuis les midi de Zelda
Ocarina Of Time Twilight Princess.
Comme j'arrive à la fin de mon test, c'est le moment de ressortir les phrases toutes faites des journalistes consciencieux (oui j'ai ma carte de presse Pif Gadget) : God Of War 2 est un jeu d'exception comme on n'en voit peu sur console même s'il n'est pas exempt de défauts mineurs qui n'entachent en rien le plaisir de jeu; la fin de vie de la PlayStation 2 aura été anthologique. Tout le contraire de la fin de vie de la Xbox et de la GameCube. C'est donc pourquoi nous noterons ce jeu 8/10. En fait non, un jeu parfait, chez nous, c'est 10.