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2006 : le bilan de la rédaction

Par Kenjin - 04 Janvier 2007 10:35:55


L'équipe de Gamerama vous souhaite une bonne année et en profite pour porter un jugement sans complaisance sur l'année passée.

Ohme


Une année 2006 pas trop inoubliable me concernant, sans doute parce que je suis resté de longs mois distancé du domaine des jeux vidéo, et ce malgré la pléthorde de bons titres sortis. J'ai toutefois pu suivre une Aixe bauxe 360 en assez bonne forme mentale mais pas physique, c'est laidement imagé mais ça veut dire que les bons titres se présentèrent promptement mais que ça ne fit jamais vraiment décoller les ventes. Que ça soit au Japon, aux States ou en Europe.

Puis virent les PS3 & Wii, aujourd'hui cette dernière semble prendre l'avantage, faut dire que le prix surhumain de la PS3 effraie tout un chacun. La Wii (et dans une un peu moindre mesure la DS), c'est pour moi une petite dégenérescence de Nintendo, et par la même occasion, du jeu vidéo. Simplification outrancière des gameplays car la ménagère de moins de cinquante ans est cette fois-ci ciblée. Sur ces deux dernières consoles sorties, vraiment aucun jeu ne me semble d'envergure. Si l'on excepte un portage un peu raté de Zelda Twilight princess sur Wii. La version Gamecube restera sans aucun doute mon jeu de l'année, malgré des déceptions concernant une difficulté qui n'en n'est pas une et un sentiment de jouer, à quelques détails près, à un remake d'Ocarina of time. Mais nous étions prévenu.

Sur DS, Castlevania Dawn of sorrow fut une énorme surprise pour moi dans la mesure ou j'ignorais pouvoir apprécier un jeu de ce genre. Le second opus semble meilleur mais je n'ai plus la console, revendue sous l'auteul d'un besoin de titres plus ambitieux. Ca n'existe pas sur console portable ça, tout le monde le sait.

Sur PC, ce fut une année noire pour le first person shooter, alors qu'à contrario l'an 2007 pourrait être le meilleur pour le genre depuis 2004. Hormis ceci, Oblivion fut un énième grand RPG qui me laissa de marbre, San andreas fut pour moi un excellent divertissement et FEAR Combat fut suffisament défoulant pour en oublier le claccissisme du gameplay.

En somme une année bof mais chut, je retourne sur Zelda.



Chocolat


En cette fin d'année 2006, les mots me manquent pour dire à quel point elle aura été à chier. Alors que l'année 2007 nous entraine vers l'inconnu (Dragon Quest 10 sortira-t-il sur la N-Gage 3 ?) et merveilleuses promesses (certains disent même que des jeux sortiraient sur wii l'année prochaine, à prendre au conditionnel bien sur), il me reste une certitude : c'est que cette année était vraiment merdique. Chaque fibre fatiguée de mon corps le ressent désormais : une ps3 repoussée, une ps2 au bord de l'asphixie, une ds...confirmant son envie d'attirer le public visé par des émissions culturelles comme Pyramide, Motus ou Des chiffres et des lettres, une psp qui se réveille au mauvais moment, et pour finir, l'apothéose : une wii(mi)nable (hohoho c'est hilarant andré), collectant les portages ps2/psp, les remake ratés de jeux n64, des accessoires à des prix inimaglement enculeurs, et j'en passe des vertes et des meilleures et des pas mures

Il faudra aussi retenir le retournement de veste total de la presse internationale et française en particulier : de "ooooui mais nintendo est mort vive sony" on est passé à l'exact opposé. Alors ouuuui ouuuii c'est vrai on pourrait se demander "Mais qu'est ce qu'on en a à foutre de l'avis de dix journalistes merdiques qui donnent leurs avis d'aigris tout en bouffant leurs jambons beurres ?" mais c'est plutot triste et navrant de remarquer qu'alors de vrais révolutions ont lieu sur les consoles "nouvelles générations" l'attention du public se focalise sur une gamecube relooké et une sous psone affublée d'un écran tactile.
A noter aussi, la mort de l'E3, qui permettra sans doute à des éditeurs américains minables de mieux nous vendre leurs merdes, mais c'est une bonne chose pour l'industrie. Au moins, nous ne verrons plus ce salon satanique, chauffé au death-metal, avec ces journalistes minables et leurs caméra non-HD. Nous entrons enfin dans l'ère du journalisme professionnel, celui qui nous dit que Twilight Princess est sans doute la révolution de la génération 128bits.

Une année qui marque l'entrée du jeu vidéo dans une période de renouveau. Et alors que certains préfèrent chercher le renouveau dans le futur et les nouvelles technologies, d'autres préfèrent rester dans le passé se renfermer dans une époque de recyclage et d'accès aux masses. Faites gaffe à 2007, si vous faites les mauvais choix, Metal Gear Solid 5 pourrait bien être un QCM...



Soda


2006. Rien qu'en voyant ces quatres chiffres, j'en attrape une érection dure comme du béton. Pourquoi me direz-vous? Tout simplement parce que c'est l'année où l'on a enterré la vie de garçon du jeu vidéo.

Le jeu vidéo, ce loisir pour décérébrés aux cheveux longs portant des T-Shirts noirs, se dandinant sur de la musique satanique et s'automutilant, a mué. Il était temps, me direz-vous. Aujourd'hui, le jeu vidéo est devenu adulte, n'a plus peur d'être minimaliste comme un stylet face à une grille de sudoku et de draguer les nanas. Pour cela, nous devons remercier Nintendo, le dernier artisan vidéoludique, ayant d'ailleurs inventé le jeu vidéo il y a des millions d'années. Grâce à ces deux perles de consoles, la DS et la Wii, le grand Big N a reconquis le coeur du grand public : les personnes âgées et les filles. La DS s'est dotée une ludothèque riche et (a)variée misant tout sur le réalisme comme les brain training ou l'élevage de chiots. Quoi du mieux que de calculer l'age de son cerveau entre deux parties de dressage de cabots? Ca n'a pas de prix.
Mais ce n'est pas tout, la Wii a enfoncé le clou il y a quelques semaines. Un line-up de lancement fort alléchant avec en prime, offert avec la console, Wii sports, ces petits jeux destinés aux fainéants qui ne veulent pas faire du sport. Ravageur. Auprès de qui me direz-vous? Toujours des mêmes : des vieux et des filles. Les premiers ne peuvent plus faire de sport sans risquer la crise cardiaque, les secondes sont trop occupées à prendre des produits miracles pour mincir et à lire Elle spécial régime pour l'été. Bénie soit la Wii qui offre tous les avantages du sport sans en avoir les inconvénients. Et béni, soit Nintendo pour ses deux innovations.

Le jeu vidéo est mort mes amis, vive le jeu vidéo.

Mes palmes 2006 reviennent à (en vrac) : Sony pour avoir réussi à sortir sa PS3 partout dans le monde en même temps, Microsoft pour sa Xbox 360 qui sort du numérique dans un cable analogique qu'il faut relier à un diffuseur numérique (1080p VGA pour ceux du fond), Nintendo pour son magnifique Ocarina Of Ti..., euh non je me trompe, et Gamekult pour son partenariat exceptionnel avec nous débouchant sur le programme "satellisation de comptes".



Axelvak


2006, l'année de la tant-attendue Next Gen.

Pour moi, ça a surtout été l'année de la GBA. Je me suis rendu compte du potentiel de la ludothèque GBA en matière de RPG/Tactical et autres jeux de plateforme.

J'ai aussi apprécié le désert ludique sur NGC, et le portage des derniers gros jeux Nintendo sur la Wii. Loin de moi d'être un anti N primaire mais je dois dire que je suis profondément déçu de cette dernière, le manque flagrant d'ambition de N concernant les gros est encore présent sur cette génération, pas de présence des Tiers, une suite des licences qui ont eu du succès sur NGC, et surtout l'arrivée de jeux concepts, mais pas concept dans le bon sens du terme comme Viewtiful Joe, Killer 7 ou Katamari Damacy, non, concept comme Cooking Mama, Trauma Center, Wii Sport. Le genre de jeu qui offre un intérêt limité, on joue, et aussitôt la console éteinte on oublie. J'ai un peu peur de la direction que prend Nintendo…

J'ai bien aimé le concept de la PS3 aussi, on sort une console hypra puissante mais pas de jeux. Par contre d'ici un an on nous promet de belles choses (comme la 360, mais bon, elle a le mérite d'être sortie l'année dernière elle). On verra ce que ça donne, mais pour l'instant elle ne m'intéresse pas vraiment, je suis juste curieux si elle peut devenir un hit maker comme sa grande sœur.

La 360 a fait un beau parcours cette année, la ludothèque s'est réellement étoffée et dispose d'une certaine quantités de must have : Dead Rising, Gear Of Wars, Viva Piñata, PGR3… clairement la console qui me fait envie ne serait-ce son prix encore un peu trop élevé, le prix des accessoires qui relèvent du foutage de gueule, et une non qualité de la console assez flagrante (SAV j'écris ton nom).



Dezorys


Une année qui avait ma foi bien commencé… pour se terminer de façon inquiétante.

Sur PS2, avec un Shadow of the Colossus audacieux, Ueda réinvente la légende de Zelda comme Nintendo n’avait jamais osé le faire : un concept ramené à ses fondamentaux, à sa substantifique moelle même. Une princesse, une quête, un univers sans fioriture mais immense, et des adversaires monumentaux. Pas besoin de rubis à savoir qu’en faire et d’énigmes tellement éculées qu’elles en donnent le vomi : STC fait peu, mais à la perfection.

Le mois de mars est marqué par le superbe Oblivion sur PC et Xbox 360, qui perpétue la qualité de la série, malgré quelques simplifications bien faites pour séduire le gamer console ( qui est bête par nature, tous les éditeurs le savent).

On aura aussi au mois de mars le très bon Dragon Quest VIII sur PS2. Une quête longue , épique et féérique, loin des rebondissements balourds, de la linéarité infantilisante, et du moralisme bavard qui fait l’ordinaire des rpg nippon depuis quelques années.

A partir de novembre, ça se gâte pour le gamer.

La Wii part pourtant de bonnes intentions : réapprendre à jouer à ceux qui l’ont oublié (ou ne l’ont jamais su). C’est Papy et Mamy autour de la télé en train de s'agiter frénétiquement, et le Casual Gamer Roi avec la wiimote en guise de sceptre.
Hic : pour celui qui sait déjà jouer, les premiers jeux wii ressemblent un peu aux premiers jeux vidéo : un seul concept, simple, vite épuisé, et un univers graphique rachitique, plat comme la poitrine de Peach. De mini jeux en party games minimalistes, la wii en revenant au B.A BA du jeu, frustre celui qui s’est déjà farci des encyclopédies ludiques entières et qui a soif de richesse et d’ambition. En terme ludique, la wiimote n’est à l’heure actuelle qu’un bilboquet à peine amélioré, sans beaucoup plus de possibilités.
En outre, le planning pathétique ne laisse pas espérer une quelconque amélioration… et ce n’est pas un petit zelda poussif, rabougri, complètement en panne d’inspiration, et sans la moindre prise de risque qui va redorer le blason terni de camboui du plombier grabataire.

En novembre, c’est aussi la sortie de la PS3 au Japon. L’Europe chez Sony ? Une vache à lait qui saura bien attendre l’heure de la traite.
Mais même au Japon, c’est un lancement plus ou moins foiré, avec peu d’unités dispos, quelques jeux poussifs et finalement rien de bandant.

Dans ce contexte , malgré un faible nombre de hits - les assez bons gear of war et dead rising cette année, notamment - , le (déjà vieux) canasson de Microsoft caracole en tête en terme de qualité, même si à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.



Kenjin


Pour les professionnels du jeu vidéo que nous sommes, l'année 2006 aura été bien décevante. 2 phénomènes ont cette année poussés le JV un peu plus près du gouffre :

- d'une part l'émergence du jeu prétentieux (Okami, SotC) et du jeu pour gogoles (on dira aussi jeu pour gosses, filles, et novices, c'est à dire en gros les ludothèques DS et Wii),

- d'autre part la radicalisation de la presse. Ainsi avons nous assisté, stupéfaits et incrédules, au déferlement chez nos confrères des rédacteurs clochards aigris (note : le rédacteur Kevin-hippi-otaku est aussi globalement enclin à l'avatar Naruto et la signature Reggie). La plupart d'entre eux ont été virés par Future pour des problèmes d'hygiène et de ponctualité : ils mattaient des pornos toute la nuit et arrivaient à l'ancien Joystick à 15h30 avec le même calcif depuis 2 semaines en mangeant des pizzas avariées, d'autres plus rancuniers encore n'hésitent pas à rentrer en guerre un jambon-beurre stellaire à la main contre des acteurs majeurs du marché (nul n'ignore l'intervention musclée de Sony aux locaux du webzine spécialisé Nintendo Gamekult.com afin de récupérer leurs PS2 debug).

Résultat : un E3 qui disparait malgré la dizaine d'articles parus sur un Wii Truncks que tout le monde attendait (Mass Effect ? Bioshock ? OSEF !), des éditeurs japonais au bord du seppukku (combien de 300K sellers chez les tiers cette année au pays des petits zizis ?), une 360 qui désespère de décoller un jour malgré des ventes software qui font plaisir, un Sony qui va mourir avec ses milliards de dettes et sa capacité de production philipinne underground, des jeux Next Gen qui ressemblent à des jeux PS2 et Xbox HD (sauf l'exception GOW), une Wii qui a parfaitement prouvé qu'elle n'apportait rien (la wiimote reposant sur un banal systme d'inputs) et faisait la même chose que la GC en moins bien, et une année PC qui... attendez... y'a eu des trucs sur PC en 2006 ?

Les vrais jeux 2006 ? Très peu auront su marquer les core-gamers objectifs que nous sommes. A peine retriendrons nous un DQ8 remake de DQ1 à 7, un Gears of War remake de Kill Switch mais avec du bump-mapping, un Bully remake de GTA, un Zelda TP remake de Zelda OOT (il paraitrait que certains ont raqué 250€ pour y jouer alors qu'il tourne sur GC en superior version). Je préfère vous prévenir, 2007 sera pire : il n'y aura pas de Suikoden pour sauver l'année, et vous devrez passer chez Darty casquer 1000 boules dans une TV HD (sauf si vous êtes pauvres, mais dans ce cas normalement vous avez déjà une Wii featuring votre TV cathodique 34 cm).



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