Depuis quelques mois, l'électroencéphalogramme de la PS3 et de ses fans restait désésperement plat. Mais au milieu du désert, une goutte d'eau suffit à votre bonheur. Inutile de dire que la sortie d'inFamous a fait l'effet d'un cachet d'aspirine dans une bouteille de coca, sortant les Sonyboys de leur torpeur.
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| Débats enflammés sur les forums pour la sortie d'inFamous |
inFamous place le joueur dans le rôle de
Peter Parker Cole MacGrath, un gars qui n'a rien demandé à personne et qui gagne pleins de pouvoirs extraordinaires le jour où
il se fait mordre par une araignée radioact une espèce de grosse couille bleue fluo explose en plein centre ville. Devenu un homme éléctrique incapable de nager, il a alors le choix entre sauver les habitants de la ville mise en quarantaine et
signer un contrat de bad guy dans One Piece devenir le caïd de la zone.
Le charisme du héros (et des personnages secondaires) est proche de celui d'un caillou. Je pense qu'on n'avait pas fait mieux depuis les 2 épisodes de Resistance. Mention spéciale pour Zeke, le copain geek, gros et un peu concon de Cole. Inutile et insupportable au possible, ce bouffon adipeux ne fera que compliquer notre vie tout au long du jeu. Son rôle est sûrement d'illustrer à quelle point la vie de Cole était minable avant le cataclysme, tant il faut vraiment être un loser pour zoner avec ce croisement entre un supporter de baseball et d'un personnage de the IT Crowd.
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| Crane rasé et lueur droopyesque dans le regard: les attributs des héros de la jeunesse moderne. |
Les super pouvoirs de Cole vont cependant contrebalancer ce petit manque. Commençant avec un simple arc électrique pour griller les adversaires à distance, la palette de coups disponibles va s'élargir au fur et à mesure avec des grenades électriques, des missiles électriques et même un orage électrique à la fin. Il est facile de se laisser griser par l'apparente puissance de notre homme-dynamo mais heureusement la résistance et le nombre des adversaires augmentera également en conséquence, notamment pendant la seconde moitié du jeu.
Je déconne: le tout reste quand même plutôt facile. Considérez que si au bout de 5 minutes, le jeu n'est pas passé automatiquement en mode difficile, vous êtes bons pour retourner planter des carottes dans Animal Crossing.
Next gen oblige, inFamous utilise le concept de la ville ouverte, avec des missions très répétitives (j'ai parfois été amené à faire 3 fois de suite la meme mission à des endroits différents) à aller chercher à droite et à gauche, certaines permettant de faire avancer l'histoire.
On pourrait croire qu'on se lasserait un peu vite de refaire un peu toujours la même chose, mais l'amusement prend le pas, notamment grâce à un level design plutôt bien foutu, Cole pouvant échapper au surnombre en passant par les toits et se déplacer très rapidement en utilisant les câbles électriques reliant les immeubles entre eux.
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| Etonnamment, violer ses adversaires sur le bitume reste le meilleur moyen pour Cole de retrouver son énérgie. |
Autre point dans l'air du temps, le joueur pourra choisir entre se comporter comme un boy scout ou un gros enculé, ce qui affectera ensuite la nature de ses pouvoirs. Les moments où le joueur peut le plus influer sur son statut de bon père de famille/enfant de salaud sont appelés Instant Karma et sont signalés par la présence de ce symbole à l'écran:
La scène qui suit est digne des meilleurs jeux Bioware, offrant au joueur un dilemme cornélien. Le plus souvent, ça ressemble à ça:
Poignant...
Au final, inFamous est un jeu honnête qui se laisse faire, et ce malgré ses failles techniques, ses animations de théâtre de guignol et ses cinématiques en 2D cache-misère. Pas sûr qu'il aurait retenu l'attention si les sorties actuelles étaient comparables à ce qu'on avait il y a encore 4 ans. Mais bon, c'est ça ou jouer à Resident Evil 5.
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| Ca doit être ce qu'on appelle un coup de foudre! /lol/ /lol/ /blotch/ |
