Ceiling Clott is watching you masturbate
clott

Ceiling Clott is watching you masturbate
clott

ID qui file le code source de Quake oklm smiley129
C'était une autre époque. pepe_feelsgood

je transpire en 60 fps

clott - 13 Dec 2023

Tres sympa pepe_feelsgood
Il passe un peu vite quand meme le gros forcage sur Steam a l'epoque ( DoD 1.1 il me semble pour moi ).
J'avais aussi deja zappe le giga bide d'Artifact et des steams machines smiley12

De sacres legendes smiley130

Edit par BoBi (13 Dec 2023)

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

clott - 13 Dec 2023

J'ai commencé à regarder, vraiment très sympa comme doc, merci

Ceiling Clott is watching you masturbate
clott

Fdp - 13 Dec 2023

Si vous appréciez la forme je recommande ses autres vidéos :

Edit par clott (13 Dec 2023)

Seul au monde
Solomon Ichi

clott - 13 Dec 2023

Carmack a toujours été pro open source et partager les avancées technologiques étaient courant dans le milieu moteur 3D FPS à cette époque (jusqu'a Half-life justement).

Silverman et Carmack étaient en contact permanent et c'est Silverman avec le Moteur 3D pour Duke Nukem Forever qui aura poussé Carmack à pondre celui de Quake.

30 ans pour Doom pepe_cry

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

clott - 13 Dec 2023

Merci je regarderai. Enorme l'histoire du hacker du code source de HL2 qui envoie son CV à Valve pour un job puis est "sauvé" du FBI par la police allemande

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

Aussi sur Valve

Very Bad Bit
NapoleonDynamite

Fdp - 14 Dec 2023

cette vidéo de gauchiste mdr

Ceiling Clott is watching you masturbate
clott

NapoleonDynamite - 14 Dec 2023

Nofrag avait fait un article sur la hiérarchie horizontale de Valve qui pose de nombreux soucis.
En gros les gens font ce qu'ils veulent mais il y a quand même des gens plus influents que d'autres. Surtout leur paie dépend des projets auxquels ils travaillent.
Sauf que personne ne souhaitent se lancer sur un jeu qui ne va rien rapporter pendant les années de développement. Au final ils se retrouvent tous à bosser sur les cash machines comme les microtransactions.

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

clott - 14 Dec 2023

La vidéo est intéressante sur les effets pervers de l'organisation. Ils ont des bonus en fonction d'une évaluation faite par les collègues. Donc comme tu dis, à l'approche de l'évaluation ils vont se mettre sur des projets emblématiques pour être appréciés/ des trucs qui peuvent sortir rapidement. Ca entraine des comportements avec vision à court terme.

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

Super intéressant ses critiques sur les différents ff
notamment le fait que la narration des jeux modernes avec la 3d est pas forcément meilleure, au contraire, que celle des anciens jeux 2d (parallèle avec les films /livres qui laissent davantage d'imagination).

mpprrrrfffffchier

Coucou,

Ma chaîne commence à décoller, j'ai donc décidé de donner de la visibilité à une petite pépite indé méconnue :

tl;dr51

mpprrrrfffffchier - 19 Dec 2023

Je me suis rappelé via ton post que j'avais souscrit mais pas vérifier les docus (ce que je cherche en mode vidéo à regarder/écouter pendant la cuisine ou un open world 2023), merci smiley130

Very Bad Bit
NapoleonDynamite

mpprrrrfffffchier - 19 Dec 2023

j'ai écouté 10 minutes mais ta théorie c'est kojima = george lucas

une part de génie/une part de caca

ça donne du génie quand il est cadré et du caca quand il est en roue libre sans personne pour lui dire stop

mpprrrrfffffchier

NapoleonDynamite - 20 Dec 2023

C'est un peu l'idée. La différence entre Lucas et Kojima, c'est que quand le premier sort un crâne de cristal, j'ai l'impression qu'il y a un bon consensus pour dire que c'est de la merde, tandis que quand le second écrit une scène où Quiet se roule par terre à poil sous la pluie pendant 5 minutes, la moitié des gens trouve ça embarrassant, et l'autre moitié trouve que c'est un méta-commentaire brillant sur la représentation du corps dans le jeu vidéo.

GR Award 2008 : VRP PC d'Or
Yoplaboom

Assez intéressant et complet.

hichlibedis
hichanbis

Death Stranding aurait pu être un super jeu.
Ça tenait à un seul truc => confier l'écriture à quelqu'un d'autre que Kojima.
Sinon sur la vision, l'univers ou même le gameplay (no joke) y avait de l'idée.
Le problème c'est ce qui se passe dans le jeu, les persos qu'on croise, leur noms, leurs motivations, les évènements de l'histoire. Rien n'a de sens rien n'est clair et plein de trucs sont juste là pour justifier des bonnes idées visuelles (c'est vraiment la que Kojima excelle) mais en fait ne tiennent pas debout. C'est stylé d'affronter une espèce de baleine volante faite d'encre. Pourquoi comment? Kojima en a rien à foutre.

Edit par hichanbis (29 Dec 2023)

Ceiling Clott is watching you masturbate
clott

Pas de gags, que de l'information smiley114

Jooz la looz

clott - 31 Dec 2023

Sa seconde chaîne devient de plus en plus intéressante dernièrement (vidéo des Tortues Ninja, Picsou, émission de JV).

Nintentraumatisé
Cheftrottoir

clott - 31 Dec 2023

Oui, super video. Comme dit Jooz, il est tres bon dans son contenu plus serieux.

Le niveau en dessus Jojo?
thefakeproutofprogress


Je savais pas où mettre cette vidéo, que j'ai trouvé passionnante de bout en bout.

Je serais ravi d'en parler pour ceux qui auront le temps et la patience de tout écouter.

Petit disclamer : les remarques désobligeantes sur l'auteure, sa tronche ou autre, c'est pas la peine de poster. On va essayer de rester sur le fond (il y a beaucoup matière à débat).

Very Bad Bit
NapoleonDynamite
mpprrrrfffffchier

thefakeproutofprogress - 05 Jan 2024

Non mais un peu de sérieux, qui a le temps de regarder des essais d'1h+ sur un loisir d'autiste.

Bon j'ai mordu, du coup laisse-moi le temps de faire une vidéo réponse de 3h, je reviens vers toi d'ici 5 ans.

Pour répondre plus sérieusement, c'est le genre de vidéo où je me sens un peu comme ça :

8bk7fg.jpg

En gros, tous ses arguments autour de Mass Effect contiennent énormément d'erreurs, omissions, approximations et autres sophismes. Pris individuellement, chacun d'entre eux n'est pas forcément très grave, et on pourrait très bien mettre ça sur le compte de l'erreur honnête, mais pris dans leur ensemble, je m'interroge un peu sur son honnêteté intellectuelle, et il m'est assez difficile de prendre sa thèse au sérieux.

Je veux dire, "les rachni sont évidemment une allégorie de la peur des hommes envers les organes reproducteurs féminins !", je- quoi ? je vois même pas comment commencer à répondre à ça.

Ou alors le recours à la culpabilité par association avec l'argument "les reapers sont de l'horreur cosmique, l'horreur cosmique a été inventée par Lovecraft, Lovecraft était raciste, ergo Mass Effect est raciste", voilà quoi. Au-delà de ça, je pense qu'elle passe assez dramatiquement à côté du concept de la peur de l'inconnu, qui est bien plus profonde et universelle que "c'est la peur des noirs et des immigrés !", surtout quand ça la conduit à soutenir que la misogynie, c'est évidemment la peur de l'inconnu, c'est bien connu, les femmes c'est vraiment très mystérieux, personne ne sait comment ça fonctionne.

Bref, je ne vais pas répondre point par point à chaque élément de la vidéo, et dans un souci de pwiu afin de rester synthétique, je vais me borner à développer quelques exemples sur certains points en particuliers. Après, s'il y a certains passages de la vidéo qui t'ont interpelé, et sur lesquels tu aimerais débattre en particulier, n'hésite pas à les mentionner !

Déjà, le parallèle entre Mass Effect et la guerre en Irak, je n'y crois pas une seule seconde. Je ne suis évidemment pas dans la tête des devs, et je ne peux pas prétendre connaître avec certitude leurs opinions géopolitiques, mais déjà, Bioware n'est pas une boîte américaine, mais canadienne, et vu leur réputation de progressisme, je serais prêt à parier avec pas mal de confiance que la majorité d'entre eux étaient contre la guerre en Irak. De plus, le scénario initialement prévu pour la conclusion de la trilogie était très différent du résultat final (il a été modifié à l'arrache suite au départ de l'écrivain original entre Mass Effect 2 & 3 -d'où la fin nulle à chier réalisée dans la précipitation-), et ce scénario "original" ne cadre pas du tout avec la lecture "les reapers représentent les terroristes arabes" qu'elle propose, ce qui contredit donc complétement l'idée que les auteurs de la série étaient influencés par la guerre contre la terreur.

L'autrice semble ensuite avoir une culture historique assez douteuse. Je ne suis pas historien, donc je ne vais pas trop m'avancer là-dessus, mais affirmer que le génocide a été inventé par les européens au cours du 19e siècle me semble assez audacieux, et ça me semble ironiquement très euro centré de penser qu'au cours de l'histoire et sur l'ensemble de la planète, les européens sont les premiers et seuls à avoir eu l'idée de buter des peuples pour s'approprier leurs terres. Le premier contre-exemple au pif qui me vient immédiatement en tête sont les invasions mongoles menées par Chingghis Khan, mais je suis persuadé que quelqu'un de plus calé en histoire que moi pourra facilement trouver bien d'autres exemples sur pleins d'autres continents.

Une petite section de la vidéo est consacrée à critiquer les stéréotypes associés aux différentes races aliens, tels que "les asaris sont des bonasses séductrices et les turiens sont de valeureux guerriers", et c'est une vision très tronquée de ce que le jeu raconte (au passage, contrairement à ce qu'elle raconte, non, les turiens ne sont pas l'équivalent des elfes de l'heroic fantasy, c'est clairement les asaris qui sont dans ce cas là). C'est effectivement comme ça qu'elle sont présentées initialement, mais très vite, il devient manifeste que justement, tout ça c'est des stéréotypes au sein de l'univers de Mass Effect lui-même, et l'ensemble des 3 jeux donne largement assez d'éléments pour démontrer que chaque race alien est bien plus riche et nuancée que ce que sa caricature laisse supposer. Bref, si tout ce qu'elle a retenu de la trilogie c'est "asaris = salopes, turiens = nazis aryens", elle est passée assez spectaculairement en-dessous des messages de la série.

Et puisqu'on parle des stéréotypes de race, il est temps de passer sur l'exemple des krogans et du génophage, qui mérite qu'on s'attarde dessus vu que ça constitue un peu le cœur de sa thèse. Elle affirme que les krogans sont présentés comme des brutes sanguinaires dont le destin est inévitablement de soit s'autodétruire, soit submerger le reste de la galaxie, et que le choix de les sauver ou pas peut donc se résumer ainsi :
A - c'est eux ou nous, donc la solution rationnelle est de les génocider
B - c'est eux ou nous, mais ils font pitié, donc on va les laisser en vie, un peu comme on pourrait décider de garder dans une cage un chiot qui a la rage

C'est une vision complétement fausse de ce que raconte le jeu. Cette caractérisation des krogans comme des brutes incontrôlables est effectivement ce que l'on voit au début de la série, mais à nouveau, c'est un stéréotype, et dès Mass Effect 2, Wrex laisse entendre qu'il compte laisser les vieilles rancunes derrière lui et évoluer vers une coexistence plus pacifique avec le reste de la galaxie, et Mass Effect 3 montre ensuite qu'ils ont eu par le passé une culture aussi riche que n'importe quelle race dite civilisée, et que si on leur donne leur chance, un futur violent n'est absolument pas une fatalité.
Plus généralement, l'une des thématiques de la série est que rien n'est figé dans le marbre, et que même des siècles d'inimitiés ou de guerres peuvent être surmontés pour prendre un nouveau départ, ce qui se retrouve jusque dans le conflit central du jeu, dont l'enjeu est de mettre fin au cycle, en apparence immuable, des reapers qui viennent tous les 50 000 ans exterminer toute trace de vie intelligente.

Pour donner un autre exemple de génocide potentiel dont elle donne une vision biaisée, il y a le conflit entre les quariens et les geths. De la manière dont elle le présente, il s'agit d'un bête affrontement entre les dominants quariens qui cherchent à exterminer les geths qui veulent simplement vivre en paix, et là encore, dans le jeu c'est en réalité beaucoup plus complexe et nuancé. Dans Mass Effect 1, on a droit qu'à la version des quariens, qui se décrivent comme des victimes innocentes, et puis arrivé à Mass Effect 3, on comprend qu'ils sont en réalité en tort vu que c'est eux qui ont essayé en premier d'exterminer les geths, qui n'ont alors fait que se défendre. On pourrait alors se dire "bon bah tant pis pour leur gueule, ils ont joué et perdu, qu'ils crèvent maintenant", mais d'un autre côté, peut-on vraiment reprocher aux quariens actuels, qui n'ont rien à voir avec les crimes commis par leurs ancêtres, de souhaiter une planète pour vivre plutôt que dériver à l'infini sans attaches ?
Aucun des deux camps n'est d'ailleurs monolithique, chacun des deux a ses propre sous-factions, certaines refusant le compromis et souhaitent effectivement le génocide de ses ennemis, et d'autres qui au contraire prônent la réconciliation. Et l'autrice de la vidéo omet de préciser (un malheureux hasard sûrement) que l'issue présentée par le jeu comme objectivement supérieure à toutes les autres est celle où les quariens et les geths font finalement la paix et décident de partager ensemble la même planète. Il faut donc être d'une mauvaise foi assez infinie pour affirmer que la morale poussée par le jeu est ici que le colonialisme c'est bien.

Bon, tout cela étant dit, il y a un thème sur lequel je trouve la vidéo pour le coup pas trop déconnante, c'est celui de l'état d'exception, et effectivement Mass Effect a une relation assez ambigüe vis à vis de cette problématique. Quelle que soit la manière dont on la joue, Shepard est une barbouze qui prend continuellement des décisions de vie ou de mort en ne répondant à personne d'autre qu'à elle-même. Alors c'est quelque chose qui peut s'expliquer à la fois par les codes du space opera (où donner des enjeux intergalactiques à la moindre décision est une bonne manière de renforcer le caractère épique de l'action) et ceux du jeu vidéo d'action où le but est de fournir une power fantasy, donc il ne faut pas nécessairement aller chercher un sous-texte politique sinistre derrière tout ça, mais ça reste quelque chose qu'il est légitimement possible de critiquer.
Cela dit, là aussi, la série est plus nuancée que ce que la vidéo présente, et les jeux fournissent d'eux-mêmes à plusieurs reprises des critiques à l'encontre de Shepard qui se comporte comme juge, juré et bourreau. Ça reste léger, certes, et quoi qu'on fasse le jeu donne au final raison à Shepard vu qu'on finit par sauver la galaxie des reapers, mais c'est là.
De plus, je ne partage pas nécessairement l'interprétation des agissements de Shepard donnée par l'autrice. Celle-ci voit ça comme une dichotomie systémique entre d'un côté les races "supérieures" du conseil pour lesquelles Shepard travaille, versus les races "inférieures" qui subissent leurs décisions. Sauf que l'une des décisions finales de Mass Effect 1 est de sauver ou laisser mourir le conseil, ce qui m'incite à penser que la vraie opposition est plutôt entre Shepard, le héros ou héroïne qui sait ce qui est bon pour la galaxie, versus tout le reste de l'univers qui est trop débile pour se gérer lui-même.
D'une manière générale, la situation où une crise menace le monde/la galaxie/l'univers, mais les gouvernements/les armées/les religions officielles sont trop incompétentes et/ou corrompues pour y faire quoi que ce soit, et il faut l'intervention d'un homme ou une femme providentielle pour sauver le monde pendant que le reste de la population s'enfonce les pouces dans le cul, c'est un motif qui revient dans à peu près toutes les productions Bioware, et ça aussi, ça peut se discuter.


Pour conclure, le souci sous-jacent avec l'ensemble de cette vidéo, c'est qu'elle ne part pas d'une démarche intellectuellement saine, qui aurait été de décider d'une problématique, en l'occurrence "Mass Effect est-il une œuvre de propagande impérialiste pro génocide ?", et de répondre à cette question en se basant sur les éléments présents dans le jeu. Sauf que ça n'aurait pas donné une vidéo très palpitante vu que la réponse est "bah non, évidemment pas". A la place, l'autrice est partie de la conclusion qu'elle voulait atteindre ("oui, Mass Effect fait l'apologie du génocide"), a sélectionné les éléments qui allaient dans son sens, en les sortant si nécessaire de leur contexte, et a ignoré la très très grande masse d'éléments qui la contredisaient.
La réalité, c'est que ce n'est pas vraiment une vidéo sur Mass Effect, vu qu'elle n'a semble-t'il pas rejoué récemment aux jeux, et que d'après ses propres dires, ses "recherches" ont consisté à poser des questions sur twitter. Il est clair que sa motivation était d'évoquer le conflit à Gaza, et à partir de là, d'élargir la réflexion plus largement à l'impérialisme et au génocide. C'est un objectif qui peut tout à fait se défendre en soi, mais parce que Mass Effect aborde vaguement des thèmes en rapport, il s'est retrouvé en victime collatérale de son argumentaire, avec sous le feu des tirs les pauvres devs de Bioware soudain accusés de faire le jeu du fascisme.


Vers la fin de la vidéo, l'autrice pose la question rhétorique "combien de personnes ont saisi la possibilité offerte par le jeu de génocider une espèce entière ? impossible de le savoir !", avec le sous-entendu que les gens sont tellement matrixés par la propagande impérialiste pro-Bush que commettre un génocide dans un jeu vidéo ne choque plus personne. A nouveau, c'est faux, c'est en fait très simple à savoir. En effet, Bioware a l'habitude d'établir des statistique sur les choix effectués dans leurs jeux et de les rendre publiques, et Mass Effect 3 ne fait pas exception. On sait donc que l'écrasante majorité des joueurs et joueuses de Mass Effect 3 (96 % pour être précis) a choisi de sauver les krogans. Parce qu'à un moment, il faut être honnête, il n'y a pas besoin d'être bac +8 en philosophie politique pour déterminer que ne pas commettre de génocide est la solution moralement supérieure.

Edit par mpprrrrfffffchier (07 Jan 2024)

Very Bad Bit
NapoleonDynamite

C'est pas pour être désobligeant mais les essais vidéos long format de random qui racontent n'importe quoi à partir de la culture populaire...
smiley138
(ce n'est pas contre toi fichier, à la limite la vidéo de 8h sur touhou qui fait 24 vues je respecte mdr)

y'a vraiment une explosion de ce contenu sur le cinéma et JV, alors c'est peut-être un peu moins mauvais que la grande vague des vulgarisateurs des années 2010 mais 95% du temps les gens n'ont vraiment rien à raconter.

perso maintenant quand je vois ce genre de thumbnails :

gPJBHIeEFW8t.png?o=1

ça part en mute directement

ancien con embêtant
Ancien-Combattant

NapoleonDynamite - 07 Jan 2024
Je te conseille plutôt celle-ci

Ceiling Clott is watching you masturbate
clott

NapoleonDynamite - 07 Jan 2024

C'est pas la même vibe que tous les bouquins qui parlent de film/série?

Genre ça:
https://www.fnac.com/a18128634/Virginie … Evangelion

Ou ça:

https://www.thirdeditions.com/bd-animat … 41066.html

Je me suis toujours posé des questions sur la légitimité quand il s'agit de noname qui font leur propre interprétation.

Edit par clott (07 Jan 2024)

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

clott - 07 Jan 2024

ah je pense je vais tenter le livre evangelion
difficile de savoir à l'avance la qualité
l'interprétation d'un noname peut parfois être plus intéressante/pertinente que les propres commentaires d'un auteur sur son oeuvre
pour les vidéos youtube s'il y a bien un truc objectif par contre que l'on peut critiquer c'est la durée. leur discours pourrait tenir en 10min (et je suis sympa). mais c'est comme si la durée était un gage de sérieux

L'IA de l'antimatière

mpprrrrfffffchier - 07 Jan 2024

J'avais aussi écrit un long truc en réaction mais j'ai décidé de pas poster par flemme. D'accord avec à peu près tout ce que tu dis. Concernant l'état d'exception il est quand même bon de rappeler que l'antagoniste de ME1 est Saren, lui-même un Spectre, et que s'il a réussi à foutre la merde c'est en partie parce qu'il avait les pleins pouvoirs (qu'il ait été manipulé ou non). Aussi même si la série est assez ambiguë sur son côté pro-Humain (lire patriotique, pro-USA) elle en pointe les dérives à de nombreuses reprises. Genre il me semble que la fin pragmatique du 1 consiste justement à mettre l'Humanité en avant aux dépends des autres races et puis (encore une fois si mes souvenirs sont bons) c'est aussi tout ce que représente Cerberus, les "méchants" du 2.

Après on peut pas nier non plus que Mass Effect est pas toujours super subtil dans ce que ça raconte ou dans sa mise en scène (surtout dans le 3 qui prend une tournure plus militariste), mais débarquer 15 ans après en s'exclamant "wah, en fait génophage = génocide c'est chaud !" alors que les gens en parlent depuis la sortie du jeu c'est un peu bizarre.

Sinon pour le screen de Napo, perso j'adore Noah Caldwell-Gervais je recommande. C'est un format super minimaliste où le mec se contente de réciter son texte sans effet de mise en scène tape à l'oeil.

Ceiling Clott is watching you masturbate
clott

Fdp - 07 Jan 2024

Thread de l'auteur du bouquin Evangelion qui décrit ce qu'on y trouve:

mpprrrrfffffchier
NapoleonDynamite a écrit :

(ce n'est pas contre toi fichier, à la limite la vidéo de 8h sur touhou qui fait 24 vues je respecte mdr)

smiley118 1500 et ça continue à monter !
demain j'ouvre mon patreon et j'arrête de travailler

Sur les essais long format en général, c'est comme partout, la majorité c'est du déchet, et faut trier le bon grain de l'ivraie, mais pour certains, je trouve que la durée est réellement justifiée (et puis c'est pas comme si les gens avaient attendu youtube pour faire de l'analyse critique branlette d'œuvres de fiction). Après, je conçois tout à fait que c'est pas un format qui plaise à tout le monde.

Edit par mpprrrrfffffchier (07 Jan 2024)

Tingle tingle kooloo limpah
KamiOngaku

Fdp - 07 Jan 2024

Preneur de ton retour sur le bouquin quand tu l'auras lu smiley130

Incognigay mais pas très

mpprrrrfffffchier - 07 Jan 2024

Même pas besoin de regarder la vidéo, quand on lit tes contrepoints on comprend direct son angle d'approche et la grille de lecture mise par dessus.

Son profil et le titre de toutes ses autres vidéos donnent aussi le ton. smiley129

Le niveau en dessus Jojo?
thefakeproutofprogress

mpprrrrfffffchier - 07 Jan 2024

C'est donc ça, être synthétique smiley139

Plus sérieusement, et par respect pour ta réponse, je vais essayer d'expliquer ce qui m'a interpelé.

Outre l'évidence quand il s'agit de préciser que trouver un truc intéressant n'est pas synonyme d'une adhésion complète à son concept, je trouvais qu'au global, en passant un peu sur les effets de manche, les questions soulevées étaient assez inédites (pour moi tout du moins), et la vidéo m'a semblé assez documentée et travaillée.

Je précise que je n'ai jamais joué à Mass Effect, et que je ne juge pas les intentions (conscientes ou pas) des devs. Je réagis juste au propos.

mpprrrrfffffchier a écrit :

Bon j'ai mordu, du coup laisse-moi le temps de faire une vidéo réponse de 3h, je reviens vers toi d'ici 5 ans.

Pour répondre plus sérieusement, c'est le genre de vidéo où je me sens un peu comme ça :

https://i.imgflip.com/8bk7fg.jpg

En gros, tous ses arguments autour de Mass Effect contiennent énormément d'erreurs, omissions, approximations et autres sophismes. Pris individuellement, chacun d'entre eux n'est pas forcément très grave, et on pourrait très bien mettre ça sur le compte de l'erreur honnête, mais pris dans leur ensemble, je m'interroge un peu sur son honnêteté intellectuelle, et il m'est assez difficile de prendre sa thèse au sérieux.

Je veux dire, "les rachni sont évidemment une allégorie de la peur des hommes envers les organes reproducteurs féminins !", je- quoi ? je vois même pas comment commencer à répondre à ça.

Ou alors le recours à la culpabilité par association avec l'argument "les reapers sont de l'horreur cosmique, l'horreur cosmique a été inventée par Lovecraft, Lovecraft était raciste, ergo Mass Effect est raciste", voilà quoi.

Je vais pas chercher à la défendre, mais parler d'honnêteté intellectuelle et faire un raccourci aussi grossier, bon...
La partie sur Lovecraft n'a pas pour vocation de faire un lien aussi direct. Ça alimente son propos sur la peur de l'inconnu, qui s'est traduit aussi bien par l'œuvre que par les idées personnelles de l'auteur. Le lien est là, il ne s'agit pas de dire que Mass Effect est raciste (même si elle l'explique autrement, et en nuançant sur la fin).

mpprrrrfffffchier a écrit :

Au-delà de ça, je pense qu'elle passe assez dramatiquement à côté du concept de la peur de l'inconnu, qui est bien plus profonde et universelle que "c'est la peur des noirs et des immigrés !", surtout quand ça la conduit à soutenir que la misogynie, c'est évidemment la peur de l'inconnu, c'est bien connu, les femmes c'est vraiment très mystérieux, personne ne sait comment ça fonctionne.

C'est pareil, sans vouloir te faire la leçon (encore une fois le sujet me dépasse, d'où le fait que la vidéo m'a semblé travaillée, je suis peut-être crédule), aborder les femmes comme "un inconnu qui fait peur", c'est une théorie (contestable, je dis pas le contraire) à envisager sous le prisme d'une norme d'homme blanc, et qui soumet (socialement, politiquement) ce qui n'est pas comme lui, à des degrés et pour des raisons très nombreuses. Je crois que c'est passé à côté du propos que de surligner les éléments individuellement comme tu le fais, comme pour mettre en avant le fait que ça n'ait absolument rien à voir.

mpprrrrfffffchier a écrit :

Bref, je ne vais pas répondre point par point à chaque élément de la vidéo, et dans un souci de pwiu afin de rester synthétique, je vais me borner à développer quelques exemples sur certains points en particuliers. Après, s'il y a certains passages de la vidéo qui t'ont interpelé, et sur lesquels tu aimerais débattre en particulier, n'hésite pas à les mentionner !

Déjà, le parallèle entre Mass Effect et la guerre en Irak, je n'y crois pas une seule seconde. Je ne suis évidemment pas dans la tête des devs, et je ne peux pas prétendre connaître avec certitude leurs opinions géopolitiques, mais déjà, Bioware n'est pas une boîte américaine, mais canadienne, et vu leur réputation de progressisme, je serais prêt à parier avec pas mal de confiance que la majorité d'entre eux étaient contre la guerre en Irak. De plus, le scénario initialement prévu pour la conclusion de la trilogie était très différent du résultat final (il a été modifié à l'arrache suite au départ de l'écrivain original entre Mass Effect 2 & 3 -d'où la fin nulle à chier réalisée dans la précipitation-), et ce scénario "original" ne cadre pas du tout avec la lecture "les reapers représentent les terroristes arabes" qu'elle propose, ce qui contredit donc complétement l'idée que les auteurs de la série étaient influencés par la guerre contre la terreur.

À ce stade c'est à se demander si on a vu la même vidéo...

Le discours de l'espèce de général est littéralement le même que celui de Bush Jr.

Par ailleurs ton argument "ils sont canadiens, ils sont donc pour la paix !" est au moins aussi caricatural que ce que tu prétends dénoncer.

Ce que tu soulèves sur l'influence de la guerre (et de l'Histoire en général) dans la culture est très intéressant, même si on n'a pas la même vision : il ne s'agit pas d'accuser ou de dénoncer BioWare d'avoir fait de la propagande, ou d'avoir englouti cette dernière pour la recracher texto dans son jeu. Il m'apparaît pas déconnant que le studio ait été influencé par son contexte de création, et que les thèmes abordés reflètent ce qui se passe dans le monde réel. Je trouve la meuf assez juste là-dessus, encore une fois sans juger ni présupposer des intentions des devs. Ils racontent une histoire, avec leur bagage et leurs influences, rien de plus normal à ce stade.

mpprrrrfffffchier a écrit :

L'autrice semble ensuite avoir une culture historique assez douteuse. Je ne suis pas historien, donc je ne vais pas trop m'avancer là-dessus, mais affirmer que le génocide a été inventé par les européens au cours du 19e siècle me semble assez audacieux, et ça me semble ironiquement très euro centré de penser qu'au cours de l'histoire et sur l'ensemble de la planète, les européens sont les premiers et seuls à avoir eu l'idée de buter des peuples pour s'approprier leurs terres. Le premier contre-exemple au pif qui me vient immédiatement en tête sont les invasions mongoles menées par Chingghis Khan, mais je suis persuadé que quelqu'un de plus calé en histoire que moi pourra facilement trouver bien d'autres exemples sur pleins d'autres continents.

Pareil, je suis une bille en Histoire, mais (et pardon de le répéter, n'y vois aucune attaque personnelle) encore une fois ce n'est pas ce qu'elle dit.

Là tu donnes ta définition du génocide. Bien sûr qu'il y a eu d'autres massacres ailleurs qu'en Europe bien avant le XIXe. Elle rappelle juste (je n'ai pas vérifié plus en profondeur, mais ma naïveté me fait faire confiance en ses recherches) d'où vient le terme "génocide", comment il a été précisément défini par les deux chercheurs (philosophes ?) à la lumière de leur connaissances des faits. Génocide ≠ massacre, et c'est cette distinction qui est ici précisée.

mpprrrrfffffchier a écrit :

Une petite section de la vidéo est consacrée à critiquer les stéréotypes associés aux différentes races aliens, tels que "les asaris sont des bonasses séductrices et les turiens sont de valeureux guerriers", et c'est une vision très tronquée de ce que le jeu raconte (au passage, contrairement à ce qu'elle raconte, non, les turiens ne sont pas l'équivalent des elfes de l'heroic fantasy, c'est clairement les asaris qui sont dans ce cas là). C'est effectivement comme ça qu'elle sont présentées initialement, mais très vite, il devient manifeste que justement, tout ça c'est des stéréotypes au sein de l'univers de Mass Effect lui-même, et l'ensemble des 3 jeux donne largement assez d'éléments pour démontrer que chaque race alien est bien plus riche et nuancée que ce que sa caricature laisse supposer. Bref, si tout ce qu'elle a retenu de la trilogie c'est "asaris = salopes, turiens = nazis aryens", elle est passée assez spectaculairement en-dessous des messages de la série.

Je veux bien te croire, je n'ai pas fait les jeux.

Si elle met de côté ces nuances, c'est effectivement dommage (et ça contredit toute sa réflexion).

mpprrrrfffffchier a écrit :

Et puisqu'on parle des stéréotypes de race, il est temps de passer sur l'exemple des krogans et du génophage, qui mérite qu'on s'attarde dessus vu que ça constitue un peu le cœur de sa thèse. Elle affirme que les krogans sont présentés comme des brutes sanguinaires dont le destin est inévitablement de soit s'autodétruire, soit submerger le reste de la galaxie, et que le choix de les sauver ou pas peut donc se résumer ainsi :
A - c'est eux ou nous, donc la solution rationnelle est de les génocider
B - c'est eux ou nous, mais ils font pitié, donc on va les laisser en vie, un peu comme on pourrait décider de garder dans une cage un chiot qui a la rage

C'est une vision complétement fausse de ce que raconte le jeu. Cette caractérisation des krogans comme des brutes incontrôlables est effectivement ce que l'on voit au début de la série, mais à nouveau, c'est un stéréotype, et dès Mass Effect 2, Wrex laisse entendre qu'il compte laisser les vieilles rancunes derrière lui et évoluer vers une coexistence plus pacifique avec le reste de la galaxie, et Mass Effect 3 montre ensuite qu'ils ont eu par le passé une culture aussi riche que n'importe quelle race dite civilisée, et que si on leur donne leur chance, un futur violent n'est absolument pas une fatalité.
Plus généralement, l'une des thématiques de la série est que rien n'est figé dans le marbre, et que même des siècles d'inimitiés ou de guerres peuvent être surmontés pour prendre un nouveau départ, ce qui se retrouve jusque dans le conflit central du jeu, dont l'enjeu est de mettre fin au cycle, en apparence immuable, des reapers qui viennent tous les 50 000 ans exterminer toute trace de vie intelligente.

Pour donner un autre exemple de génocide potentiel dont elle donne une vision biaisée, il y a le conflit entre les quariens et les geths. De la manière dont elle le présente, il s'agit d'un bête affrontement entre les dominants quariens qui cherchent à exterminer les geths qui veulent simplement vivre en paix, et là encore, dans le jeu c'est en réalité beaucoup plus complexe et nuancé. Dans Mass Effect 1, on a droit qu'à la version des quariens, qui se décrivent comme des victimes innocentes, et puis arrivé à Mass Effect 3, on comprend qu'ils sont en réalité en tort vu que c'est eux qui ont essayé en premier d'exterminer les geths, qui n'ont alors fait que se défendre. On pourrait alors se dire "bon bah tant pis pour leur gueule, ils ont joué et perdu, qu'ils crèvent maintenant", mais d'un autre côté, peut-on vraiment reprocher aux quariens actuels, qui n'ont rien à voir avec les crimes commis par leurs ancêtres, de souhaiter une planète pour vivre plutôt que dériver à l'infini sans attaches ?
Aucun des deux camps n'est d'ailleurs monolithique, chacun des deux a ses propre sous-factions, certaines refusant le compromis et souhaitent effectivement le génocide de ses ennemis, et d'autres qui au contraire prônent la réconciliation. Et l'autrice de la vidéo omet de préciser (un malheureux hasard sûrement) que l'issue présentée par le jeu comme objectivement supérieure à toutes les autres est celle où les quariens et les geths font finalement la paix et décident de partager ensemble la même planète. Il faut donc être d'une mauvaise foi assez infinie pour affirmer que la morale poussée par le jeu est ici que le colonialisme c'est bien.

Pareil je veux bien te croire, même si ta conclusion ici me semble assez éloignée de ce qu'elle a voulu dire.

Au passage tout ce que tu racontes sur les quariens et les geths me rappelle un truc mais hmmm impossible de me rappeler quoi smiley82

mpprrrrfffffchier a écrit :

Bon, tout cela étant dit, il y a un thème sur lequel je trouve la vidéo pour le coup pas trop déconnante, c'est celui de l'état d'exception, et effectivement Mass Effect a une relation assez ambigüe vis à vis de cette problématique. Quelle que soit la manière dont on la joue, Shepard est une barbouze qui prend continuellement des décisions de vie ou de mort en ne répondant à personne d'autre qu'à elle-même. Alors c'est quelque chose qui peut s'expliquer à la fois par les codes du space opera (où donner des enjeux intergalactiques à la moindre décision est une bonne manière de renforcer le caractère épique de l'action) et ceux du jeu vidéo d'action où le but est de fournir une power fantasy, donc il ne faut pas nécessairement aller chercher un sous-texte politique sinistre derrière tout ça, mais ça reste quelque chose qu'il est légitimement possible de critiquer.

Je veux pas faire le gars qui a vu la lumière, mais "tout est politique" si j'ose dire, même la création la plus innocente. Parce que tout est soumis à un contexte, une culture, une petite histoire reliée à la grande... Bref j'enfonce des portes ouvertes mais t'as capté.

mpprrrrfffffchier a écrit :

Cela dit, là aussi, la série est plus nuancée que ce que la vidéo présente, et les jeux fournissent d'eux-mêmes à plusieurs reprises des critiques à l'encontre de Shepard qui se comporte comme juge, juré et bourreau. Ça reste léger, certes, et quoi qu'on fasse le jeu donne au final raison à Shepard vu qu'on finit par sauver la galaxie des reapers, mais c'est là.
De plus, je ne partage pas nécessairement l'interprétation des agissements de Shepard donnée par l'autrice. Celle-ci voit ça comme une dichotomie systémique entre d'un côté les races "supérieures" du conseil pour lesquelles Shepard travaille, versus les races "inférieures" qui subissent leurs décisions. Sauf que l'une des décisions finales de Mass Effect 1 est de sauver ou laisser mourir le conseil, ce qui m'incite à penser que la vraie opposition est plutôt entre Shepard, le héros ou héroïne qui sait ce qui est bon pour la galaxie, versus tout le reste de l'univers qui est trop débile pour se gérer lui-même.
D'une manière générale, la situation où une crise menace le monde/la galaxie/l'univers, mais les gouvernements/les armées/les religions officielles sont trop incompétentes et/ou corrompues pour y faire quoi que ce soit, et il faut l'intervention d'un homme ou une femme providentielle pour sauver le monde pendant que le reste de la population s'enfonce les pouces dans le cul, c'est un motif qui revient dans à peu près toutes les productions Bioware, et ça aussi, ça peut se discuter.

Pareil, je ne te contredirais pas là, tu as l'air de maîtriser le sujet. Même si encore une fois, je ne pense pas que les canons du space opera ou du grand spectacle en général soient hermétiques au monde dans lequel ils sont fabriqués. C'est tellement énorme comme généralité, qu'une fois qu'on a dit ça, tout est dit. Je persiste à penser que ta grille de lecture n'est pas nécessairement opposée à la sienne.


mpprrrrfffffchier a écrit :

Pour conclure, le souci sous-jacent avec l'ensemble de cette vidéo, c'est qu'elle ne part pas d'une démarche intellectuellement saine, qui aurait été de décider d'une problématique, en l'occurrence "Mass Effect est-il une œuvre de propagande impérialiste pro génocide ?", et de répondre à cette question en se basant sur les éléments présents dans le jeu. Sauf que ça n'aurait pas donné une vidéo très palpitante vu que la réponse est "bah non, évidemment pas". A la place, l'autrice est partie de la conclusion qu'elle voulait atteindre ("oui, Mass Effect fait l'apologie du génocide"), a sélectionné les éléments qui allaient dans son sens, en les sortant si nécessaire de leur contexte, et a ignoré la très très grande masse d'éléments qui la contredisaient.
La réalité, c'est que ce n'est pas vraiment une vidéo sur Mass Effect, vu qu'elle n'a semble-t'il pas rejoué récemment aux jeux, et que d'après ses propres dires, ses "recherches" ont consisté à poser des questions sur twitter. Il est clair que sa motivation était d'évoquer le conflit à Gaza, et à partir de là, d'élargir la réflexion plus largement à l'impérialisme et au génocide. C'est un objectif qui peut tout à fait se défendre en soi, mais parce que Mass Effect aborde vaguement des thèmes en rapport, il s'est retrouvé en victime collatérale de son argumentaire, avec sous le feu des tirs les pauvres devs de Bioware soudain accusés de faire le jeu du fascisme.

On est encore une fois pas d'accord :

1/ Elle dit elle-même qu'elle a entamé l'écriture avant l'attaque terroriste du Hamas et la guerre d'Israël

2/ Encore une fois il ne s'agit pas d'accuser le jeu ou les devs de jouer la carte du fascisme, mais de se poser la question de la nature des thèmes abordés, et de la manière dont ils le sont dans un contexte géopolitique donné. Et pour (enfin) répondre à ta question, c'est ça que j'ai trouvé passionnant dans la vidéo : comment le monde influence l'imaginaire (dans les très grandes lignes et pour résumer très grossièrement). Ça semble évident, mais ce genre de prises de recul est nécessaire. Je cherche pas à démontrer qu'elle a raison, j'en ai littéralement rien à foutre, mais son approche et les points qu'elle joint m'ont semblé pertinents.


mpprrrrfffffchier a écrit :

Vers la fin de la vidéo, l'autrice pose la question rhétorique "combien de personnes ont saisi la possibilité offerte par le jeu de génocider une espèce entière ? impossible de le savoir !", avec le sous-entendu que les gens sont tellement matrixés par la propagande impérialiste pro-Bush que commettre un génocide dans un jeu vidéo ne choque plus personne. A nouveau, c'est faux, c'est en fait très simple à savoir. En effet, Bioware a l'habitude d'établir des statistique sur les choix effectués dans leurs jeux et de les rendre publiques, et Mass Effect 3 ne fait pas exception. On sait donc que l'écrasante majorité des joueurs et joueuses de Mass Effect 3 (96 % pour être précis) a choisi de sauver les krogans. Parce qu'à un moment, il faut être honnête, il n'y a pas besoin d'être bac +8 en philosophie politique pour déterminer que ne pas commettre de génocide est la solution moralement supérieure.

Et donc elle aurait juste oublié ou pas trouvé cette info ?
Par ailleurs il faut peut-être arrêter de lire des "sous-entendus" partout...

Edit par thefakeproutofprogress (11 Jan 2024)

tl;dr51

thefakeproutofprogress - 11 Jan 2024

pepe_stress J'ai créé des monstres pwiu

hichlibedis
hichanbis

D'accord avec ce qui est dit plus haut, les gens qui pondent des videos de plus de 20 min pour dire fondamentalement pas grand-chose je ne comprends pas.
J'ai deja maté quelques vidéos un peu longues comme ça sur des sujets qui m'intéressaient et à chaque fois c'est la même conclusion => La vidéo pouvait durer 5 min en étant concis.

mpprrrrfffffchier

thefakeproutofprogress - 11 Jan 2024

Coucou.

Je réagis juste à quelques unes de tes remarques : c'est simplement pour clarifier mes arguments, mon but est pas de te persuader ou quoi que ce soit, j'accepte tout à fait qu'on tombera pas d'accord.

thefakeproutofprogress a écrit :

À ce stade c'est à se demander si on a vu la même vidéo...

Le discours de l'espèce de général est littéralement le même que celui de Bush Jr.

Par ailleurs ton argument "ils sont canadiens, ils sont donc pour la paix !" est au moins aussi caricatural que ce que tu prétends dénoncer.

Ce que tu soulèves sur l'influence de la guerre (et de l'Histoire en général) dans la culture est très intéressant, même si on n'a pas la même vision : il ne s'agit pas d'accuser ou de dénoncer BioWare d'avoir fait de la propagande, ou d'avoir englouti cette dernière pour la recracher texto dans son jeu. Il m'apparaît pas déconnant que le studio ait été influencé par son contexte de création, et que les thèmes abordés reflètent ce qui se passe dans le monde réel. Je trouve la meuf assez juste là-dessus, encore une fois sans juger ni présupposer des intentions des devs. Ils racontent une histoire, avec leur bagage et leurs influences, rien de plus normal à ce stade.

Mon argument n'était pas à comprendre comme "ils sont canadiens, donc ils sont gentils et pour la paix", mais plutôt comme "ils sont canadiens, ils ne se sentent donc pas forcément aussi concernés par la guerre contre la terreur que le pense l'autrice de la vidéo". Même si je ne veux pas minimiser l'influence des US sur tout ce qui est culture, géopolitique, etc, partout dans le monde, je trouve qu'il y a une tendance assez regrettable à tout regarder à travers un prisme américano-américain, même quand on parle d'auteurs non états-uniennes, ce qui peut conduire parfois à interpréter de travers certains trucs.

Cela étant dit, s'il y a autant de similitudes entre les discours de Bush Jr. et de l'amiral Hackett, c'est tout simplement parce que ce sont des discours militaires extrêmement bateau bâtis sur le modèle "notre ennemi est très méchant, mais nous allons gagner parce que nous sommes très gentils". J'ai conscience que ça peut paraître dur à avaler que les deux discours se ressemblent tellement par coïncidence, mais sans rire, les discours militaires, c'est vraiment un truc super codifié qui laisse très peu de place à la créativité. Je ne vais pas le faire parce que j'ai la flemme, mais je suis persuadé que je pourrais aller chercher un discours de la seconde guerre mondiale, et y trouver tout autant de similitudes, mais ça ne ferait pas de Mass Effect un jeu anti nazi pour autant. Si tu veux creuser un peu le sujet, il y a cet article https://acoup.blog/2020/06/12/collectio … -a-thread/ (oui, ça parle du Seigneur des Anneaux, mais la première partie est consacrée à l'histoire des discours militaires dans la vraie vie) qui explique que même les États-Unis pendant l'ère moderne ont continué à construire leurs discours militaires sur un modèle qui date des romains.

Si tu penses par contre que ce n'est pas une coïncidence, cela veut dire que les écrivains de Bioware ont sciemment décidé de faire un parallèle reapers = irakiens (ce qui ne colle pas du tout avec la version initiale du scénario de Mass Effect) et de reprendre le discours de Bush Jr., une personnalité politique légèrement controversée, dans la bouche de l'amiral Hackett, qui dans le jeu est clairement présenté comme une figure positive et héroïque. Même en 2003, l'opinion publique canadienne était majoritairement opposée à la guerre en Irak, et même si à nouveau, je ne peux pas prétendre avoir des infos d'insider incontestables sur les opinions politiques du personnel de Bioware, le passif du studio et sa réputation me font penser avec pas mal de confiance que Bush c'était vraiment pas leur idole. Voilà pourquoi l'hypothèse comme quoi ce discours est explicitement calqué sur celui de Bush me semble très peu plausible.

thefakeproutofprogress a écrit :

2/ Encore une fois il ne s'agit pas d'accuser le jeu ou les devs de jouer la carte du fascisme, mais de se poser la question de la nature des thèmes abordés, et de la manière dont ils le sont dans un contexte géopolitique donné. Et pour (enfin) répondre à ta question, c'est ça que j'ai trouvé passionnant dans la vidéo : comment le monde influence l'imaginaire (dans les très grandes lignes et pour résumer très grossièrement). Ça semble évident, mais ce genre de prises de recul est nécessaire. Je cherche pas à démontrer qu'elle a raison, j'en ai littéralement rien à foutre, mais son approche et les points qu'elle joint m'ont semblé pertinents.

Juste pour être bien clair, je n'ai aucun problème avec la démarche que tu décris, c'est une approche qui se défend tout à fait. Mon reproche à la vidéo ce n'est pas ce qu'elle fait en soi, mais ses méthodes. Le truc avec l'idée d'appliquer une grille de lecture donnée -qu'elle soit anti-colonialiste, féministe, anti-féministe, colonialiste, bref, ce que tu veux-, c'est que la trilogie Mass Effect ça doit représenter près de 150h de contenu, donc si tu cherches des éléments qui vont dans ton sens, tu vas en trouver.

Pour que l'exercice présente un intérêt, il faut donc selon moi que plusieurs conditions soient remplies :
- Est-ce que l'autrice a fait un effort de bonne foi pour replacer chaque élément dans son contexte ?
- Est-ce que l'autrice a essayé de prendre en compte de manière la plus exhaustive possible tous les éléments de l'œuvre, y compris ceux qui la contredisent ?
- Est-ce que d'autres indices (par exemple, interviews des auteurs du jeu, autres jeux développés par le même studio, etc) permettent de corroborer sa thèse ?

Pour moi, l'autrice n'a pas rempli ce contrat. Dans le pire des cas, c'est par malhonnêteté intellectuelle, et je veux bien être charitable et mettre tout cela plutôt sur le compte d'un manque de rigueur dans ses recherches, mais le résultat n'en reste pas moins de mauvaise qualité. La réalité est que si l'on prend un peu de recul sur la saga Mass Effect, il est clair qu'elle présente un message en faveur de la diplomatie, de l'entraide entre les peuples et de l'acceptation des cultures différentes, et que le racisme, l'ingérence abusive, et bien entendu le génocide, c'est vraiment pas bien. Ça ne veut pas dire que la série est exempte de toute critique, il y a des points sur lesquels elle est plus ambigüe, par exemple l'état d'exception, ou comme le soulignait Jojo, le militarisme, mais dans son ensemble, cette vidéo en donne une image complétement biaisée et vraiment pas représentative de ses véritable thématiques.

Pour finir sur une note un peu plus constructive, histoire que ce message ça soit pas juste des critiques, si tu as apprécié le principe d'appliquer une lecture politique à des jeux vidéo, je te recommande les vidéos de Noah Caldwell-Gervais ou Hbomberguy, qui proposent aussi ce genre de réflexions, mais de manière beaucoup plus convaincante.

Edit par mpprrrrfffffchier (13 Jan 2024)

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

KamiOngaku - 08 Jan 2024

Yazu - 08 Jan 2024

pour info j'ai récupéré le livre en début de semaine et en ai lu une bonne partie (dans le désordre, ça ne dérange pas).
je n'avais jamais acheté dans cette édition, et n'en attendais pas grand chose, mais suis agréablement surpris. Déjà la qualité du livre/mise en page/écriture est vraiment bonne. Ils auraient pu remplir avec des photos, mais pas du tout, que du texte. Souvent ce genre de livres l'écriture est pénible, mais là c'est du bon niveau, agréable sans faire ampoulé. C'est étonnant même car on pourrait penser que le livre s'adresse à des hikikomori qui ne lisent pas beaucoup.

Sur le fond c'est très dense et intéressant. Perso je suis pas fan hardcore mais evangelion (uniquement l'anime de 26 episodes) m'a quand même marqué quand j'étais ado et en le revoyant en adulte ça me touche toujours et c'est l'un des rares animes que j'estime à ce point.
Le livre est divisé en 3 grandes parties, -sur la création/génèse avec histoire des créateurs etc.; -inspirations de la série; -interprétations
on apprend donc beaucoup de choses sur le processus de création, et ce qui est bien c'est que l'auteure n'est pas du tout fanboy ou à se masturber sur le moindre truc comme on voit à longueur de temps dans le milieu des critiques de jv par exemple. Là elle rapporte assez "froidement" des faits, émet des critiques; on est pas dans un prosélytisme ennuyeux.

Bref, j'ai du en lire la moitié, un peu dans chaque partie du livre, et au final ça permet d'apporter un éclairage sur l'oeuvre, avec ses points faibles et points forts; ainsi que sur le personnage de Anno. En tout cas je regrette pas l'achat, en plus il est assez classe niveau couverture.

Fdp - 14 Jan 2024

Merci, ça a l'air intéressant smiley130

Par contre je dois d'abord voir les films Rebuild.

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

Ah oui bonne idée je n'ai jamais regardé non plus

Ceiling Clott is watching you masturbate
clott

Fdp - 14 Jan 2024

D'ailleurs l'auteure avait fait tout un thread sur le premier épisode:

Ça doit donner une idée du ton du bouquin.

clott - 14 Jan 2024

Si le livre fait autant référence à la série Nadia, il va falloir que je la regarde aussi smiley4 (ce que je voulais faire de toute façon).

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

Yazu - 14 Jan 2024

Je confirme, les références à Nadia sont très fréquentes

Fdp - 14 Jan 2024

Bon je suis parti pour voir l'intégrale Anno smiley134

Tingle tingle kooloo limpah
KamiOngaku

Fdp - 14 Jan 2024

Merci beaucoup pour le retour, assez tentant (notamment sur ce que tu dis sur l'écriture, car je partage, ce genre de bouquins c'est illisible bien souvent).

Le niveau en dessus Jojo?
thefakeproutofprogress

mpprrrrfffffchier - 13 Jan 2024

Merci pour les reco, je te réponds en MP.

L'IA de l'antimatière

edit : très auto-promotion et on n'apprend pas grand chose (ah si, TLoU part 3 confirmé à demi-mot) mais tout de même sympa. Voir les versions proto du jeu m'a donné des sueurs froides, j'imagine même pas la quantité de taf que ça représente.

Edit par Jojo (03 Feb 2024)

Ma copine est moche car elle est facile à platiner

Jojo - 02 Feb 2024

j'ai regardé en diagonale car en effet 80% c'est de l'autopromotion/explication du jeu, très peu d'intérêt.
mais c'est intéressant de voir les réunions, tensions, pression du calendrier
je suis assez sidéré qu'au final tout parte de druckmann pour l'histoire, et la cowriter quelle insupportable caricature. en tout cas je comprends mieux maintenant pourquoi je trouve ces jeux surcôtés de ouf avec des scénarios de série B quand je vois les personnes aux commandes et la manière dont ils procèdent (en mégalo).

Homme déconstruit
b3y0nd

Ah perso j'ai regardé un peu moins de la moitié et je trouve que c'est moins auto-branlette que ce que l'on pouvait craindre, avec pas mal de passages intéressants sur les contraintes de production et les choix qu'ils ont du faire (l'orientation "open world à la bloodborne" au début du projet lol). Peut être que ça dérape dans dans la deuxième partie