➔ Nyzer - 06 Oct 2024

Il ya quand même une double limite à ce genre de discours:
-d'une part les boomers pouvaient aussi logiquement se plaindre de la génération précédente: une défaite humiliante, une complaisance répandue avec l'occupant nazi, des bidonvilles aux portes de Paris, des tickets de rationnement... On peut comprendre qu'il y ait eu une volonté de tourner la page d'une période particulièrment morbide et de profiter d'une vie apaisée.
-d'autre part, on reproche à la génération précédente d'avoir trop profité (semaine de 40 puis 35h, congés payés, retraite à 60 ans ou moins, creusement de la dette...) mais personne n'a véritablement envie de revenir en arrière (il suffit de voir comment vote notre génération et la suivante). La plupart aspire juste à rejoindre à terme la classe de rentiers après 60 ans et de profiter à son tour du système. En fait, il y a fort à parier qu'on aurait fait la même chose dans le même contexte.

Il n'en reste pas moins qu'un modèle en faillite qui doit consacrer 25% de ses dépenses aux pensions doit inéluctablement se remettre en cause et à un moment il faut bien soir revoir l'âge de départ, soit les pensions, soit se tourner vers d'autres solutions (coucou la capitalisation).