➔ Fdp - 07 Aug 2024
T1 non c'est pas la même came, c'est pour ça que pendant longtemps je l'ai préféré au 2. T'as pas ce côté cheezy de blockbuster non stop pour amadouer l'américain idiot moyen, c'est plus un film de SF "indé". Ça l'est quand même par moment genre "Sahra I always loved you" ou "You're terminated fucker" mais moins globalement. Aujourd'hui je les aime autant car le 2 a la fameuse écriture de Cameron que je qualifierais de sophistiquée à thème, immersive, et qui permet par exemple à un moment du film de te toucher comme à la fin quand John perd sa figure paternelle, car durant tout le film le thème est mis en scène de façon parfois même subtile. Et puis pour le plaisir coupable d'une suite réussie doublée d'un excellent film d'action.
Le seul point ou je mettrais T2 au dessus d'Avatar c'est la musique, juste mieux. Mais c'est aussi une question d'époque (vas savoir la sorcellerie derrière cela mais au fil des ans l'être humain a perdu son inspiration divine pour composer, c'est mon avis), et le thème est juste repris du 1 quand même (d'ailleurs il est même parfois placé de manière cheezy, genre quand Scharzy fait son héros...). Les sons à base de sample apportent cependant assez de nouveauté. Je trouve la musique d'Avatar plutôt réussie avec quelques jolies thèmes mais pas aussi marquante et un peu niaise donc en dessous.
La DA des Na'vi ne m'a jamais emballé également (mieux dans le 2 avec aussi les anim faciales parfaites) mais il y a une contrainte technique qui rentre malgré tout en jeu et T2 est tellement embarrassant sur d'autres points que voilà.
Pour la tension d'accord mais ce n'est pas le même genre. Pour moi la promesse (tenue) d'un militaire qui a perdu l'usage de ses jambes de retrouver une liberté au delà de ce qu'il pouvait imaginer (physique et spirituelle) en retrouvant sa place au sein d'une nature mystérieuse comme il se doit (mon thème préféré ever), ça me motive autant.
Pour la niaiserie c'est là où je peux pas être d'accord et pour moi c'est la même.
Le début de T2 : (comprends que j'adore le film malgré cela, que je peux même parfois trouver cela un peu rigolol car Cameron en joue, parfois, de manière voulue, un peu comme le colonel Miles dans Avatar 2 qui se réveille en faisant la panthère "argrrr argrr")
- Le générique avec le dada à ressort de parc pour enfant qui brûle, c'est parti. Le zoom sur les yeux du T800 fait bien promesse geek de blockbuster sensationnel US, sortez les popcorns bande d'obèses.
- L'arrivée du T1000, la façon hyper soft dont il s'occupe du flic par rapport à ce qu'il devrait faire et qu'il fera par la suite tout le long du film de manière hyper cheezy (le plan de la mère qui transperce son mari avec la main doux Jésus), traduit l'intention maladroite de te faire douter sur sa polarité gentil/méchant. Le genre de trucs qui peut te faire rouler les yeux au ciel.
- L'arrivée du T800, niaiserie pleine puissance :
Arnold est trop vieux pour faire l'effet attendu par rapport au 1.
La musique country et les quiches des protagonistes pour bien te faire comprendre que t'es chez les bouseux et qu'on va rigouler.
Arnold qui ouvre la bouche avec son accent autrichien et qui sait pas jouer.
Le côté comique qui continue même quand il les tabasse, combiné au fait qu'il ne tue personne traduise l'intention du réalisateur de ne pas trop te faire détester le T800 façon méchant car maintenant twist, il est trop cool. Ce qui est de base une intention complètement con (on va faire une suite mais maintenant il est gentil, puisque vous l'adorez tant, ça vous épate héhé ?) et qui ne colle même pas au rôle du T800 dans ce film qui t'explique bien par la suite qu'il ne comprend pas pourquoi il ne doit pas tuer. C'est aussi gringe que "ce Picasso il ne réussira jamais hum hum" dans Titanic.
Le final avec la moto, la tenue de motard, les lunettes, la musique rock placée en effet comique et encore une fois le gros gérant totalement épargné, on dirait une pub Pizza Hut pour la soirée du Super Bowl.
- Les parents adoptifs de John d'un niveau de caricature digne d'un film catastrophe US de base, pour bien te faire comprendre qu'ils sont nases jusque dans leur moindre atome.
- La première scène de l'asile :
Super crédible niveau acting des figurants mdr, la jolie nana à gauche dans le couloir qui fait la folle me fait marrer à chaque fois.
Le perso du psychiatre du 1 réutilisé encore une fois avec un grand écart embarrassant. Le gars a vu TOUS ses collègues de commissariat massacrés par un seul homme en 5mn alors que Kyle l'avait prévenu et lui avait expliqué ce qu'est un terminator, il sait qu'il y a lui-même échappé de justesse, mais ma foi l'histoire de Sahra le fait juste marrer OK (elle était dans le commissariat aussi je rappelle), car encore une fois on est passé dans un ton hyper manichéen de blockbuster US embarrassant qui s'en bat les couilles, comme tous les Cameron après T1, et qu'il faut absolument qu'on te fasse comprendre qu'elle est prise pour une folle de manière si abusive que t'as envie qu'elle s'échappe en les tabassant. Même idée avec les gardes qui la frappent et la léchouillent, n'imp total mais c'est l'effet spectacle de marionnette guignol où on veut te donner une envie hystérique qu'ils se fassent tabasser.
La présentation de la Sahra bad ass qui fait sa muscu est assez cheezy, le pire étant les étudiants en médecine qui la regarde comme dans un zoo.
- la scène où John joue à After Burner, non là ça bute
Etc, quasiment toutes les scènes.
Les Spielberg de la même époque s'en sortent par exemple globalement bien mieux à ce niveau (sauf E.T.). Le fait que Cameron tienne plus à faire passer un message n'aide pas aussi niveau rejet, c'est risqué.