➔ .O. - 19 Nov 2023

Intéressant, mais un peu simpliste puisqu'il sous-entend que l'agriculture bio serait finalement néfaste pour la macrofaune alors que c'est surtout la culture sur sol nu et le labour qui le sont, soit deux pratiques largement répandues dans l'agriculture "conventionnelle". Je me demande quelle part des agriculteurs bio laissent leur sol nu à cette saison, mais pas sûr que ce soit plus fréquent qu'en conventionnel. Idem pour le labour, qui nécessite en outre de prendre en compte certains paramètres comme la profondeur de labour qui modifie évidemment les dégâts sur la faune. Et concernant l'utilisation spécifique du glyphosate, il néglige (et ne peut pas forcément mesurer) les effets à long terme sur les vers de terre.

L'Inrae a communiqué justement sur ce point le mois dernier ("Le ver de terre ne meurt pas quand il est exposé au glyphosate. Ce sont vraiment des effets à long terme - avec des doses répétées -, sur la reproduction et la croissance notamment, mais aussi sur le comportement. Quelques études en Amérique latine ont montré qu'au bout d'une vingtaine d'années, à raison de trois applications de glyphosate à doses recommandées par an, on arrive à quasiment une extinction des vers de terre.", cf. un article de La Croix)