Première Assemblée des jeunes de la Ville de Lyon : entre fachosphère et extrême gauche, des débats houleux
Mercredi soir se tenait la première Assemblée des quarante jeunes de la Ville de Lyon. Le thème, censé répondre aux besoins de la jeunesse, a vite dérivé vers racisme sous-jacent et islamisation de l'agglomération.
Le projet était, sur le papier, tout à fait séduisant : quarante jeunes, qui se réunissent pour quatre séances, dans le but de mieux comprendre le rapport des jeunes à la Ville de Lyon. A l'issue, des Soirées jeunesses, les 29 et 30 novembre, à l'Hôtel de Ville.
Une agora purement démocratique, qui était censée "réfléchir ensemble à ce qui est important pour les jeunes et pour la Ville de Lyon, dans le but d'améliorer leur bien-être", mais aussi "imaginer des nouvelles idées pour répondre aux besoins des jeunes". Seulement, des idées, il y en a eu... mais pas forcément celles que la mairie attendait.
En effet, selon nos informations, l'assemblée a été témoin ce mercredi d'un débat aussi houleux que routinier : celui entre la fachosphère lyonnaise, particulièrement virulente, et l'extrême gauche, plus écrasée du fait de son infériorité numérique. Les trois ou quatre vaillants soldats de l'écologie ont abandonné au bout de quelques rounds, lassés des invectives de leurs opposants politiques.
"Apprendre à se connaître de manière ludique"
Le thème de cette première séance était, en essence, fort simple : se présenter et faire connaissance.
Ainsi, à la question "Avec qui devrait travailler la Ville de Lyon ?", les réponses suivantes des jeunes inscrits ont été lues : "Zemmour" (de la part des Génération Z), "Wauquiez <3" (chez les Jeunes LR) et d'autres élus de droite, plus ou moins éloignés sur l'échiquier politique. Soit, on pourrait dire que la perche était tendue.
En revanche, lors du temps d'échange avec Marie Alcover, conseillère municipale déléguée à la jeunesse, durant lequel chaque jeune pouvait individuellement poser une question, le débat a sérieusement dérivé. Nos chères têtes blondes, dans leur grande imagination, ont demandé : "Que pensez-vous de l'islamisation de la Ville ?" , "Que pensez-vous des camps de migrants qui jonchent nos villes ?", et bien d'autres tentatives de provocation.
En somme, de "Que fait la Ville pour les jeunes ?", le débat s'est changé en "Que fait la ville pour l'extrême droite ?".
La quintessence de l'extrême droite lyonnaise
La Ville de Lyon a donc réussi à réunir en son sein un bel échantillonnage des hautes sphère de la ...fachosphère. En prime, 200 euros de gratification par jeune pour la participation à l'Assemblée, de la poche de la collectivité, pour une séance de lynchage de Grégory Doucet en direct. Pas sûr que l'extrême droite lyonnaise ait besoin d'être rémunérée pour pratiquer son sport préféré.
Répondant présents, ont été aperçus des membres de l'Action Française, mouvement nationaliste et royaliste, des Remparts, héritier de Génération Identitaire et dont les membres sont régulièrement épinglés par la justice, mais aussi une ex-candidate du Béarn aux législatives pour Reconquête!, Romane A. Quelques membres des Jeunes Républicains ont également été notés, ainsi que des réguliers du bar identitaire La Traboule.
Dans l'attente du prochain épisode, organisé par l'association Osons Ici et Maintenant le 2 novembre, qui réunira les mêmes participants pour une probable nouvelle séance de Doucet-bashing.