Vu Le Règne Animal, le nouveau film de Thomas Cailley (Les Combattants) qui s'inscrit dans la continuité de l'appétence des jeunes cinéastes français pour le cinéma de genre (La Nuée, Grave, Teddy) en étant bien plus généreux que ces derniers qui m'avaient un peu laissé sur ma faim. Le film dépeint une société dans laquelle une épidémie provoque la mutation des humains en animaux, en ayant la bonne idée de baser son action une fois l'épidémie déjà bien installée. Il trouve un bon équilibre entre le récit, les éléments fantastiques (les créatures sont soignées) et quelques petits moments de body horror (ça reste gentillet). Hâte de voir ce que ce réal' pourra proposer par la suite, parce qu'il a un vrai talent de cinéaste.

Rattrapé par ailleurs Athena de Romain Gavras, film très poseur sur l'embrasement d'une banlieue suite au décès d'un enfant. Le film n'a pas grand-chose à raconter d'un point de vue social, mais perso je suis très sensible à l'esthétique "clipesque", aux longs plans séquences (l'intro est magistrale) qui peuvent suffire à me faire adhérer à un film. Il a malheureusement souffert de l'idée selon laquelle il embellissait la violence urbaine et prenait le parti des racailles : si le premier point est indéniable (mais c'est un reproche que l'on pourrait faire à beaucoup de films) j'ai pour ma part trouvé qu'on était davantage en empathie avec les flics pendant tout le film.