Le décodeur
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Mariole
05 Jul 2023
Super, des graphiques balancés sans chercher à les interpréter. Concernant les violences sexuelles, le Ministère de l'Intérieur a publié un document accompagnant les statistiques que tu présentes afin d'expliquer la hausse du nombre de victimes de violences sexuelles enregistrées par les services de sécurité, et déterminer s'il s'agit d'une augmentation des violences ou de leur enregistrement (soit parce que les victimes se rendent plus facilement au commissariat, soit parce qu'elles y sont davantage entendues). Ils y expliquent que les données des enquêtes de victimation (qui consistent non pas à étudier les plaintes enregistrées, mais à interroger directement un échantillon de personnes afin de savoir s'ils ou elles ont subi telle ou telle violence) suggèrent une relative stabilité de la proportion annuelle de victimes de violences sexuelles sur la période 2009-2016. Une hausse s'observe plus nettement à partir de 2017 du fait d'un changement de méthodologie (modification de la formulation des questions relatives aux violences sexuelles). Pour comprendre la différence entre enquêtes de victimation et plaintes enregistrées, ils citent l'exemple d'une enquête "Cadre de vie et sécurité" sur la période 2016-2018 : Ils expliquent donc la hausse des enregistrements de violences sexuelles par une plus grande révélation des faits (libération de la parole, MeToo, etc.) et un abaissement du seuil de tolérance face à ce type de violences, qui ont pu être davantage tolérées par le passé. Ils citent également l'amélioration des conditions d'accueil des victimes par les services. |