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C'est une oeuvre complexe, malade, pleine de paradoxes et de contradictions et qui a connu une gestation extrêmement difficile. Elle a pourtant su capter d'une manière extrêmement forte une partie de l'imaginaire d'une audience très élargie comme très peu de produits culturels parviennent à le faire (c'est possible que le launch soit plus gros que celui de GTAV tout compte fait, même si sur la durée bien évidemment ça n'atteindra jamais les chiffres que ce dernier a fait) et semble toucher du doigt, peut être plus que jamais mais bien que d'une manière toujours imparfaite, une des potentialités inscrites dans le medium depuis son origine. Bref c'est l'un des JV les plus importants de ces dernières années, qui charrie avec lui une foule d'attentes, d'envies, de contradictions, parfois formulées de manière inconsciente, et que les journalistes n'ont eu qu'une semaine pour digérer et en faire le tour rapidement dans la tentative d'en avoir une vision globale, à partir d'une version qui de toutes évidences ne sera pas complétée et définitive avant plusieurs mois. Normal que personne ne sache vraiment comment l'aborder et qu'on entende autant de sons de cloche différents.