Je continue mon run en survivant, je pense que je vais lâcher l'affaire bientôt.

En repensant à mon expérience sur le 1, ce qui m'avait énormément plu, c'était la simplicité et le côté direct de l'histoire (set up simple sans être simpliste, pas de twists idiots, intrigue concentrée sur les interactions entre Joël et Ellie, etc). Et le rythme était parfait, si on excepte le premier tiers qui consiste surtout en de l'exposition (défaut récurrent des dernières prods ND).

A contrario, Part II est boursouflé.

Le rythme est haché et le jeu veut dire plein / trop de trucs, en multipliant les arcs avec des personnages plus ou moins intéressants. Le début de la partie avec Abby est un bon exemple, on nous présente plein de personnages introduits de manière superficielle avec leurs propres intrigues ; alors que toute la première partie beaucoup plus concentrée vient de s'achever sur le climax des 15 premières heures de jeu. Perso, ça m'a complètement déconnecté de l'histoire, j'ai limite rushé la partie d'Abby malgré de bons moments isolés (l'hôpital, le gratte-ciel éventré, l'assaut de l'île). En voulant multiplier les points de vue, je trouve que ND a détruit l'identification aux personnages, qui reste une clé pour développer des histoires puissantes. Durant l'épilogue, je n'en avais plus vraiment grand chose à foutre, que ce soit d'Abby ou d'Ellie. C'est sans doute le message que les devs voulaient faire passer sur le monde de TLOU : il n'y a pas de gentils ou de méchants, chacun se bat pour sa propre survie, porte sa croix, etc. Mais en voulant faire prendre trop de recul, les devs m'ont détaché des persos, de l'histoire et en définitive du jeu. Peut-être qu'un délire introspectif sur Ellie sombrant dans la folie façon Spec Ops The Line aurait été un moyen d'éviter cela.

Je suis assez étonné de ne pas voir ce point ressortir davantage dans les critiques (au-delà du review bombing et des abrutis SJW - anti SJW).

Inspecteur_Gadjo (02 Jul 2020)