Les faits se déroulent le 25 octobre 2005 au château de Romainville, à Ecquevilly, dans les Yvelines. À l'initiative de Philippe Santini, le directeur général de la régie publicitaire de France Télévisions, la douzaine de personnes qui constitue le comité de direction de la filiale est réunie pour un séminaire. "Mais la réunion tourne mal. Car Philippe Santini a eu une idée funeste: éprouver la résistance au stress de ses plus proches collaborateurs", décrit Médiapartdans une longue enquête publiée une poignée d'années plus tard.
"Un commando de neuf personnes cagoulées, en tenue de treillis et lourdement armées", des agents du GIGN en fait venus faire "un extra", "font ainsi irruption dans la salle de réunion et prennent en otage tous les cadres de FTP. Le meneur du groupe dit qu'il revendique la remise d'un million d'euros et la diffusion d'une cassette vidéo au journal de France 2, le soir même."
Pendant une heure et quart, les salariés, qui n'avaient évidemment pas été mis au courant de cette "épreuve", sont cagoulés et menottés. "Claustrophobe" et "en état de choc", la directrice commerciale doit être évacuée de la salle pendant que d'autres sont traînés par terre ou malmenés. Avant qu'on finisse enfin par leur révéler que ce qu'ils ont vécu "comme une véritable agression terroriste" n'était en fait qu'une épreuve de résistance au stress imaginée par leur patron.