Homme déconstruit
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J'ai rêvé que je clamsais du coronavirus rasthor.gif

Ça se déroulait dans une ville contemporaine qui pourrait être Paris.

La quarantaine est annoncée suite au coronavirus dont je viens d'être atteint. Un quartier entier est bouclé, et la police vient y emmener les gens malades en leur promettant soins et attention. Je me retrouve dans la file des familles qui s'y rendent a pied, mais je me souviens de la liste de schindler et je me dit que quelque chose ne tourne pas rond. Je réussis donc à m'exfiltrer et à me réfugier en campagne.

Quelques temps plus tard j'apprend - gros twist - que le monde entier est contenu dans une immense station spatiale, et que le quartier de quarantaine se trouvait en réalité dans un module à part du vaisseau : suite au parcage des infectés, il a été éjecté dans les confins de l'espace sans vivres ni médecins. La police s'occupe désormais de tout fouiller pour trouver les derniers infectés et les emmener dans un module 2. Pendant ce temps je connais les premiers symptômes avec des difficultés à respirer, des sudations, et je décide de m'habiller d'un manteau noir et de me cacher (en toussant toujours dans mon coude quand je le peux lol)

S'en suivent différentes péripéties dont je me rappelle peu mais qui impliquent ma famille, un parc d'attraction, et différents moments où je manque de me faire griller. Durant cette période je suis en plein conflit moral entre le fait de continuer a voir des gens au risque de les infecter ou alors me reclure. La paranoïa est désormais omniprésente dans la société et je me sens complètement épié et en danger.

Élipse.

Je me réveille chez une amie que je n'ai pas vue depuis dix ans. je ne l'ai jamais désirée mais nous participons dès lors à une partie de jambes torride que je vis comme la dernière smiley128
J'eprouve cependant une grande culpabilité en sachant que je nous condamne ainsi à la mort, elle car elle sera infectée (et je ne lui ai rien dit), moi car cet acte me vide de la maigre énergie qu'il me reste.

Je ressors haletant et pâle, coupable et à l'article de la mort. Une voix m'interpelle. C'est ma compagne que je n'ai pas vue depuis qu'on m'a diagnostiqué le virus (mais elle n'en a pas parlé autour d'elle). Elle me crie alors dessus pendant que je commence à suffoquer de plus en plus fort. Assailli de regrets et de remords, je jette mes dernières forces dans la bataille et j'essaie de couvrir ses hurlement en lui disant que j'ai fait ça car elle m'avait abandonné, qu'elle n'avait pas été là pour moi etc etc..

Je suis soudain pris de vertiges, mon cerveau tambourine contre mon crâne et je commence à m'asphyxier pendant qu'elle continue de crier. Désespéré, j'essaie toujours de tousser dans mon coude mais mon bras ne répond plus. Je m'effondre soudain et commence à convulser comme un diable en bavant sur le sol. Tous les passants s'enfuient alors en hurlant et personne ne vient m'assister. Ma copine reste à mes cotés, se calme instantanément et ne clame qu'un ténébreux et froid "Ça y est, ça commence." en ne bougeant pas.

Les convulsions s'arrêtent et je me retrouve dans un univers ouaté. Mon corps ne peut plus bouger, j'ai l'impression d'avoir une tonne de béton posée sur mes poumons et la tête dans un étau qui serre, qui serre. Je prie pour que quelqu'un, n'importe qui me vienne en aide. Je n'exprime plus que quelques râles et peu à peu mon champ de vision se rétrécit, les couleurs s'éteignent. Je n'ai alors plus mal, car je me sens déjà partir. Je vois une dernière fois le visage flou et impassible de ma bien aimée, puis ma vision se restreint à une ligne verticale, brillante et qui s'atténue pour n'être en réalité que la ligne du trottoir. Je lève ma main vers elle comme pour la saisir et je sens mon dernier souffle approcher. Je le sais, il ne me reste plus qu'une seconde d'existence, asphyxié sur le trottoir et fui de tous.


Réveil en sursaut charlie