➔ Squarealex - 23 Jul 2018

Un mec de l'entourage de Macron, (un des?) chargé de la sécu à l'Elysée est allé observer une manif le 1er mai et en a profité pour tabasser du manifestant en toute illégalité. Des images filtrent le jour même et le ministre de l'intérieur, la préfecture de Paris et l'Elysée sont au courant dès le soir et le lendemain selon les intéressés.

Pour le moment, on en est à un simple débordement qui mériterait d'être licencié pour faute grave et la loi obligerait ses supérieurs à transmettre l'info au procureur (car le mec tabasse sans aucun droit mais revêt des insignes de policier sans droit non plus). Sauf qu'ils décident d'étouffer l'affaire en tentant d'allumer un contre feu préventif médiatique. Ils suspendent le mec 15 jours, sûrement histoire de voir si ça filtre dans la presse. Ce n'est pas le cas. Le mec est changé de poste, histoire de aussi car on s'aperçoit qu'il occupera les mêmes fonctions (voir sa présence au 14 juillet où il tente de prendre le contrôle du truc, heureusement refusé par un gendarme compétent).

Bref, l'acte en lui même est limité à un débordement individuel qui ne mériterait que moquerie pour Macron (comment peut-il s'entourer d'un mec comme ça à la base ?) mais la tentative mal habile de camoufler le truc et tout ce qu'on découvre sur le caractère du mec, ses passe droit (badge du haut niveau à accès à l'assemblée nationales sans aucun justif car le Président ne peut y foutre les pieds, port d'arme miraculeusement accepté après des années de refus car jugé instable etc.) et les privilèges (salaire, logement de fonction, voiture luxueuse avec gyrophares intégrés  tel un préfet). On apprend aussi que le mec était destiné à prendre en charge une section "privée" à l'Elysée pour assurer la sécurité du Président et d'être nommé sous-préfet .

Là ils en sont à chercher le bon fusible qui sera soit le directeur de cabinet (qui part à la retraite dans trois mois donc ce sera parfait pour eux) ou le préfet de police vu comment Collomb a chargé la préfecture de police ce matin.

Ce n'est pas le Watergate mais ce n'est pas non plus une affaire osef car elle démontre (encore une fois) quelque chose du pouvoir élyséen. Chose qui n'est pas exclusive à Macron mais qui fait mal pour son image quand on se rappelle de tous ses discours sur l'exemplarité et le nouveau monde (même si les non marcheurs n'étaient pas dupes).

Et il n'y a pas que les médias car les policiers sont furieux de cette affaire autant pour leur image que de voir un arriviste avec autant d'avantages et de passe droits et qui n'hésitaient pas à en user (et c'était su).

Supadust : J'ai jamais dit que c'était scandaleux. Tu ne sais pas lire en fait ?

Lucien Brémart (23 Jul 2018)