Patrick Bateman
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huge
12 Jan 2010
Je suis pas d'accord, en tout cas je n'ai pas trouvé d'exemples qui illustrent ton point de vue. Après ça dépend ce qu'on appele "débile". Si c'est sur l'expression ou pas de points de vue, donc de politique, la chose est aisée. Je suis d'avis que, en France en tout cas, la politique est une branche de la littérature. Donc à partir du moment où l'on a du talent et que l'on travaille pour écrire, trouver des angles d'attaque, dire des choses, etc ; on est un peu obligé de lire, réfléchir, se documenter et exprimer des idées et sa pensée et donc d'avoir une vision et une trajectoire qui expriment des points de vue à la fois construits, cohérents, qui donnent à réfléchir, sur le monde etc. Sinon on écrit pas, on raconte des trucs sans intérêt. C'est la différence entre de l'art et du divertissement. C'est pas pour rien que Lindenberg dans son torchon sur les nouveaux réactionnaires dézingue tous les romanciers français un poil intéressants. Si "débile" c'est "n'est pas de mon bord politique" ou en tout cas "ce ne sont pas mes idées et je ne peux même pas les cautionner parce qu'elles sont aux antipodes de mes opinions politiques voire indéfendables", là encore je ne suis pas d'accord. D'abord parce que l'homme change et que le cheminement intellectuel d'un écrivain n'est pas un vain mot, il peut explorer, réfuter, approfondir au fil du temps. D'autre part parce qu'il y a souvent plusieurs idées et voies explorées par un écrivain et qu'il est bien difficile de ne pas trouver quelque chose d'intéressant. Un écrivain monolithique est par définition inintéressant, il n'a rien à dire.
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