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Invité(e)
Kenjin

Trine - 21 Sep 2014
Bayonetta, en récompense d'une simple esquive bien placée, offre un postulat démocratique aux novices comme aux habitués du genre pour la construction du beau geste laissée à la discrétion du joueur, à sa persévérance, à curiosité, à son envie de piocher dans un bac à lego hypnotique d'enchaînements (intelligemment réaffiché et testable in situ à chaque écran de chargement). Mais cette débauche gestuelle construite autour d'un gameplay aussi généreux que welcoming, faisant honneur à la grande tradition du gamedesign japonais, eut été bien vaine sans un vaisseau de chair, ici une héroïne, à la hauteur de sa prodigalité. Que la puissance d'évocation proprement sexuelle des chorégraphies de cette créature, sans doute la plus innocemment perverse jamais mise en mouvement, participent sans jamais trahir à son ambition ludo spectaculaire totale (« Non stop climax action », comme le définit Kamiya) constitue un exploit pop culturel majeur. Du beat'em-all, Bayonetta constitue le Kama-sutra autodidactique.