- Ton problème de base c'est l'arrogance. Ca se voit dans ta LM, dans tes entretiens et dans ton constat que des débiles ont des stages.
- Salariat = larbinat. Ta phrase de fin d'entretien "je pose mes couilles sur la table, vous me prenez ou pas", pour un stagiaire c'est pas possible. Tu es le poste le plus bas dans l'échelle à part le cotorep qui distribue le courrier et qui recharge la photocopieuse, deal with it. Le truc pire que tout, c'est de recruter un type qui va déséquilibrer toute la structure parce que les dents rayent le parquet, quand bien même il serait compétent et productif. On est vraiment plus dans une phase de croissance, l'époque est à la sécurité maintenant.
- Pourquoi le trading ? Je suis pas dans le milieu mais j'ai cru comprendre que ça réduisait la voilure en ce moment.
- Lettre de motivation : 3 paragraphes, une formulaire de politesse classique et dans le paragraphe du milieu, 3 bullet points (et pas 6) avec les 3 features qui vont faire que ta candidature colle au plus près du poste (donc à sélectionner parmi ton CV et tes expériences et faire une LM différenciée par poste). Mettre que "j'ai étudié votre entreprise blabla" tout le monde le dit, ce qu'il faut, c'est le montrer concrètement en ayant fait son travail : comprendre le business de la boîte en question, essayer de deviner ses problématiques en cours (problème de croissance trop rapide ou boîte qui stagne, traîner sur LinkedIn ou Viadeo pour refaire l'organigramme, voir les BU, les types à la tête de chaque BU, leur parcours, regarder leurs diplômes pour voir par où ils sont passés, voir si la boîte préfère les types issus de grandes écoles ou au contraire de formations vraiment finances, essayer de voir la psychologie des gens, s'ils prennent des risques ou pas trop, pour coller à leur psychologie) voire de futurs problèmes qui pourront apparaître, analyser les problématiques de réglementation qui vont évoluer (dans ton cas Bâle machin ou autres). Avec tout ça, tu arrives avec des billes en entretien comme apportant concrètement des choses et ne demandant rien et pas "je suis le meilleur, tu me prends ?".
- Si tu arrives à avoir des entretiens (et encore, quel est le ratio pour 200 envois ?), le problème c'est bien l'entretien et la concrétisation. Même dans la finance, un type de 25 ans, je suis pas persuadé qu'il doive arriver fringué en Patrick Bateman, un peu d'humilité à ce niveau là avec un costard un peu plus cheap, ça passe mieux.
- Réduit la voilure à tous les niveaux pour montrer que tu es un bon larbin, après tu pourras prouver en situation ce que tu amènes.
@Sage-Goblin : je ne vois pas trop l'intérêt des notes parce que :
- où se situe le 10 ? Si tu prends le C++, le 10 ça serait quoi ? Tu connais toute la syntaxe du langage, toutes les libs standard, toutes les toolchains, gcc, llvm, Visual Studio, toutes les libs communément utilisées, les design patterns, tous les trucs bas niveau du C plus ceux du C++ (vtable, etc), les optimisations les plus courantes pour la taille mémoire ou la vitesse, les optimisations pour prendre en compte les caches (double boucle imbriquée) et le multicore, les différences entre chaque version de standard ? Si tu es à ce niveau là, tu es Soustrup. Même si tu mets 7 ou 8, ça veut dire que tu dois avoir un sacré gros niveau pour le justifier, ie tu as déjà joué avec différents compilateurs, tu connais leurs options de compilation, tu as regardé le code intermédiaire de llvm, tu as comparé le code généré, etc. Le truc, c'est que quand tu arrives à ce niveau là, tu n'as plus l'arrogance de te noter parce que tu sais que pour progresser, les efforts suivants vont être encore plus conséquents donc tu restes humble. Donc par élimination, les types qui se notent 7+ ont juste un niveau moyen (mais qui peut parfaitement suffire) par contre, ils scorent très bas sur l'échelle du larbinat, et ça c'est pas bon.
- il y a une tonne de trucs indispensables qui ne se notent pas : comment tu notes ta connaissance de Big-O, des formes normales, des techniques d'optimisation ? Encore plus sioux : tu sais évaluer sur le papier la complexité d'une structure de données + les opérations associées et la comparer à une autre. Très bien, mais en situation réelle, qu'est ce que ça donne, avec les caches, les allocations mémoires, les context switchs ? Entre une liste linéaire chaînée et un tableau, quel le choix le plus performants.
Ce genre de truc, ça ne se note pas, peu de gens sont conscients de ça et pourtant c'est important. C'est typiquement un truc à tester en entretien pour un recruteur compétent ou un truc à mettre en avant pour un candidat malin suivant le contexte.