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Invité(e)
Kenjin

CluBpop - 02 May 2013
tellement ridicule que s'en est même plus drôle.

Chocotron raconting de la merde H24 since 1980.

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Mais cette débauche gestuelle construite autour d'un gameplay aussi généreux que welcoming, faisant honneur à la grande tradition du gamedesign japonais, eut été bien vaine sans un vaisseau de chair, ici une héroïne, à la hauteur de sa prodigalité. Que la puissance d'évocation proprement sexuelle des chorégraphies de cette créature, sans doute la plus innocemment perverse jamais mise en mouvement, participent sans jamais trahir à son ambition ludo spectaculaire totale (« Non stop climax action », comme le définit Kamiya) constitue un exploit pop culturel majeur. Du beat'em-all, Bayonetta constitue le Kama-sutra autodidactique

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Loin de proposer une progression apéritif, l'enchaînement des astres se savoure comme un cadavre exquis plein d'à-propos. D'ailleurs, plutôt que de parler de planète, il vaudrait mieux parler de Haïku : un bras de mer déchaîné suspendu en plein ciel d'été ; une ballade automnale à dos de vers géant traversant des pommes ; un jardin anglais et labyrinthique en forme de dés. Ou encore franchir un saut d'obstacle sur des soucoupes volantes échappées de Plan 9 from outer space. L'imaginaire déployé par Nintendo est un cabinet de curiosité poétique, joyeux et foisonnant. Certains de ces tableaux, de ses minuscules planètes perdues dans l'immensité froide au sol grisâtre d'où émerge à peine un buisson et une flaque d'eau, s'inscrivent dans la mémoire avec l'intensité de certaines visions de Saint-Exupéry ou de Méliès

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Tisser des liens amicaux avec des PNJs et sentir confusément qu'ils vous aiment. Vivre libre et au jour le jour. Décorer sa maison et pratiquer des dizaines de petites activités sans importance autre que celle que vous leur accordez. S'apercevoir qu'on a un second chez soi à chaque pression du bouton "power" de la console. Se rendre compte qu'on y passe beaucoup trop de temps. Accepter qu'on ne puisse pas faire autrement. Tendre une première joue, timide, à la plus grosse gifle conceptuelle et ludique de ces cinq dernières années. Puis en savourer l'ecchymose. Découvrir, enfin, que même l'usage répété de verbe à l'infinitif est impuissant à décrire la poésie d'un espace-temps personnel, la volonté de puissance d'un monde en vie et la générosité d'une oeuvre qui élève ceux qui l'approchent.

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S'apercevoir qu'on a un second chez soi à chaque pression du bouton "power"

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cette débauche gestuelle construite autour d'un gameplay aussi généreux que welcoming

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