Patrick Bateman
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huge
13 Feb 2013
Pas grand chose à en dire. J'avais dit vers l'élection présidentielle que la politique n'allait plus être très intéressante après mai 2012 et je crois que c'est le cas. Juste quelques observations : - L'Etat-Nation c'est mort. Causes : mondialisation, "élites" mondialisées et à fond pour l'Europe, fausse opposition droite-gauche, atomisation des "nonistes" entre extrême gauche, extrême droite et absentionnistes donc aucun pouvoir. Tous les attributs des Etats-Nations ont disparus : monnaie, frontières, culture, socle de valeurs communes. Conséquences : découplage entre présence sur le territoire, citoyenneté et paiement des impôts, juxtaposition de populations différentes (pas seulement sur des critères ethnico-religieux mais sociaux, culturels, conflits de générations), et un Etat carotte/bâton pour faire tenir tout ça. Un petit exemple forcément facho qui va mettre en stress nos amis progressistes-bobo-gauchos : Mohammed Merah est français. - L'Europe ne fonctionne pas mais c'est pas grave. Une règle historique de base : ça n'est pas parce qu'un pouvoir est corrompu, dictatorial, brutal, illégitime qu'il disparait comme par enchantement. Il faut qu'il soit remplacé par quelque chose de plus puissant. Vu le point 1, il n'y a rien qui ne peut remplacer l'Europe et l'arrimage au BAO en perte de vitesse donc il faudra continuer à faire avec. Le bon point, c'est qu'on pourra continuer à regarder les vidéos de Nigel Farrage en train d'atomiser Cohn-Bendit - Le droit n'a rien à voir avec la morale (ça c'est juste un rappel) mais plus rien à voir non plus avec l'expression d'une expression populaire démocratique : il est sous la pression du "mais en <insert country here> il le font bien, il faut la même chose ici", sous la pression des avancées technico-scientifiques et sous la pression conjointe des gens qui vont à l'étranger pour être en accord avec ce qu'ils pensent/veulent, etc et nous contraignent indirectement à faire évoluer notre droit même si la majorité de la population est contre. - Dans un paradoxe à première vue en totale opposition au point 1, l'Etat poursuivra son extension dans les domaines du contrôle et de la fiscalité. Bref, il est plus intéressant de lire Dantec et Houellebecq pour savoir ce qui va nous arriver que de continuer à s'intéresser aux croissants de l'Assemblée Nationale. |