Bien entendu qu'il y a déjà eu des mises en abime du joueur (quoique rare dans le JRPG... à part Baten Kaitos, je vois pas trop) mais ce qui butte vraiment dans DD, c'est que cette mise en perspective explique par un éclairage unique le fait que chaque joueur vive et revive le même cycle (rien que ça rend le NG+ encore plus passionnant que le précédent). J'ai rarement vu un univers qui expliquait des choses aussi profondes sur le rôle du joueur, le rôle des pnj, des régles du monde et surtout qui le disent en si peu de mots, de manière aussi élégante (à ce titre, la fin est juste parfaite, en trois phrases d'explication on comprend tout).

D'autre part, l'immense qualité de ce cycle est comme tu le soulignes, sa discrétion, son arrivée tardive... comme si le scénario n'était reservé qu'à ceux qui auront bravé les 30 première heures. A un stade, donc où ceux qui n'accrochent pas ont déjà laissé tomber depuis longtemps et où seuls restent en lisse ceux qui ont assimilés les grandes lignes du fonctionnement du jeu sans "la carotte" débile de cinématiques à rallonge ou d'arc narratifs uber dramatiques.

Demon's soul et Dark Souls faisaient déjà un peu ça... laisser le scénario à la disposition du joueur mais sans le forcer à s'en gaver. Mais ni l'un ni l'autre ne l'avait organiser de manière aussi cohérente ni n'avait une ambition d'explication totale du monde et de la participation du joueur à son histoire.

Donc ouais, amha, le scénario de Dragon's Dogma = Coup de maître de la part de Capcom