Tingle tingle kooloo limpah
KamiOngaku

Je ne suis pas expert de ces questions, et je lis donc avec intérêt les avis plus éclairés que le mien (en particulier Koliol et Kenvin). Un truc m'avait frappé dans un autre témoignage de prof en milieu difficile (foodamour, beaucoup connaissent), et que j'avais trouvé particulièrement inquiétant : la répétition de l'échec pour les enfants de jeunes parents CSP---. Elle racontait comment des parents qui avaient en leur temps galéré à l'école dévalorisaient constamment celle-ci et les profs aux yeux de leurs gamins. Et quand, môme, on te répète que l'école ça sert à rien et que les profs sont que des connards qui te veulent du mal, je vois pas trop comment tu peux t'en sortir, à quelques exceptions près (parricides, fugues, notamment).

C'est assez vertigineux quand on y pense deux minutes, tant en termes d'égalité que de (non-)développement futur du pays.

Au-delà de ça, et pour reprendre les propos du Che, un gros problème de mon point de vue non-expert est le consumérisme des parents vis-à-vis de l'école, qui n'est pas nouveau cela dit. J'ai des souvenirs assez précis, dès le primaire, de parents qui venaient contester notes et punitions, ou de parents qui signaient abondamment des mots de complaisance pour faire sauter sport voire demi-journées de cours (parce que le pauvre bout'chou avait le nez un peu rouge). Sans parler des cours du samedi matin où l'élève est absent deux fois par mois parce que vous comprenez, on part au camping (et aucun moyen de pression des profs dans ce cas-là).

Perso, si je prenais un mot dans mon carnet ou une mauvaise note, c'est moi qui arrivais la queue basse devant mes parents, par eux qui allaient engueuler le prof. De la même façon, il était hors de question de manquer un cours par convenance personnelle. Et je pense que si aujourd'hui, je suis aussi brillant et promis à un avenir radieux, c'est en partie grâce à ça (ainsi qu'à mon talent et mon travail, bien entendu.