En 2009, selon des calculs faits par l'hebdomadaire Le Canard enchaîné, l'impôt sur le revenu de Liliane Bettencourt devrait être inférieur à 25 millions d'euros, soit un taux d'imposition de 9 %, malgré les 280 millions d'euros de dividendes versés par le groupe L'Oréal en 2009.
En effet, du fait de l'optimisation fiscale, Liliane Bettencourt n'est imposée que sur les rémunérations de la holding de patrimoine Téthys, soit 145 millions d'euros en 2009, les 135 millions restants demeurant dans les actifs de cette holding, qui détient environ 30 % du capital de L'Oréal.
De 2006 à 2010, le Trésor public a remboursé 100 millions d'euros au cours des quatre dernières années à Liliane Bettencourt au titre du bouclier fiscal. En 2008, le montant des sommes remboursées au titre du bouclier fiscal a été 30 millions d'euros, soit 5 % de son coût total.
L'économiste Thomas Piketty explique qu'il lui suffit en tant que rentière de ne se verser annuellement que des dividendes relativement modestes pour que le montant de son ISF lui soit quasi intégralement remboursé en vertu du bouclier fiscal. Liliane Bettencourt se retrouve ainsi d'après ses calculs avec un taux d'imposition très faible, d'environ 6 % de ses revenus, « bien inférieur à celui des salariés de L'Oréal, et de tous ceux qui n'ont que leur travail pour vivre » souligne-t-il.
Redressement:
Le 22 novembre 2011, Mediapart révèle que le fisc, dans le cadre d'un redressement fiscal, réclame à Liliane Bettencourt 77 752 139 euros au titre de l'impôt sur la fortune (ISF) pour les années 2004 à 2010 et, au titre de l'impôt sur le revenu, pour les années 2006 à 2009.