loupe des qte croques monsieur à 300m d'altitude
Seigneur_Klaus

Je lis une critique de Bayonetta random :

http://comegetsome.fr/ps3/bayonetta-wel … tasy-zone/

1 décembre 2009, dix-huit heures. Bayonetta est sorti depuis deux mois au Japon ; je n'ai même pas essayé de me le procurer en import. Le voici qui traîne à présent sur une étagère de la FNAC, à peine visible sous des monceaux de Call of Duty… Nouveau projet pour le réveillon : donner une seconde chance aux sorcières de M. Kamiya.

Neuf heures plus tard. Il est trois heures du mat'. Je n'ai pas mangé, je suis épuisé, mais qu'importe : Bayonetta est un grand jeu. Du genre à s'immiscer dans vos rêves, à squatter la moindre de vos pensées. Décors sublimes et oniriques, gameplay subtil digne des meilleurs versus fightings d'Arc System Works (Guilty Gear, Blazblue), boss fights grandioses et déjantés, BGM inoubliables composées (entre autres) par l'immense Hiro-san (Outrun, Space Harrier, Galaxy Force…) ; sans oublier les innombrables références aux trésors rétro du patrimoine vidéoludique… Le nouveau bébé de Kamiya transcende le genre sclérosé du beat-them-all 3D (qui a dit God of War ?) et s'impose comme un chef-d'oeuvre magistral, une magnifique déclaration d'amour au jeu vidéo.

Vous êtes un joueur ou une joueuse doté(e) d'un cerveau et d'un minimum de culture ? Bayonetta n'attend plus que vous…

Passées les trois premières heures de jeu, après un florilège de morceaux de bravoure et l'exécution en règle du premier boss, le joueur n'est plus simplement intrigué, il est irrémédiablement séduit… La naissance d'une grande histoire d'amour ? A n'en point douter : nombreux sont les magazines (Famitsu, Edge) et les sites web qui ont gratifié le soft de Platinum Games de leur note suprême.

Tour de force de l'équipe de scénaristes (dont Kamiya himself), ce pitch minimaliste n'empêche nullement Bayonetta de nous immerger dans un univers grandiose, foisonnant de détails et de références – métaphysique du Paradis et de l'Enfer (inspirée de la Divine Comédie de Dante), libre relecture de l'histoire médiévale européenne, design "art nouveau" de la cité de Vigrid, emprunté à Antoni Gaudi…

Plus encore qu'un excellent titre, bien pensé et bien produit, Bayonetta s'affirme comme un jeu vidéo d'auteur, fruit de l'expérience et de l'inventivité d'une équipe d'authentiques passionnés. La synthèse d'une production value monstrueuse (dont témoigne, entre autres, la qualité graphique incroyable, qui explose à peu près tout ce qui s'est fait sur consoles dites "next-gen" en matière de 3D temps réel) et d'un spirit rétro au goût très sûr, véritable hommage à l'histoire vidéoludique.

Bayonetta est bien plus qu'un beat-them-all : c'est un trip halluciné qui se nourrit de la culture et des expériences du joueur pour transformer quelques (dizaines d')heures de jeu en grand moment de notre existence. Une interaction entre l'oeuvre et le joueur qui dépasse les quelques pressions pavloviennes sur un pad dont se contentent la plupart des softs aujourd'hui : n'est-ce pas le signe que Maître Kamiya est parvenu à créer une véritable oeuvre d'art ?

Mais smiley11 smiley43 ce n'importe quoi c'est pas possible

(et pourtant j'ai bien aimé le jeu globalement)