A 2 heures du matin, la jeune fille située juste derrière moi et originaire d'un pays du Golfe reçoit un appel téléphonique. Le dialogue qui s'ensuit me paraît surréaliste. Ce que je retiendrai de celui-ci, c'est cette phrase :
« Oui, oui C'est bon ! Je suis trop contente, je suis dans les vingt premiers ! Cette fois, je crois que ça passera. Ouais, bonne nuit ! »
[...]
« En fait, c'est le cinquième jour que je fais la queue. La première fois, la personne du standard téléphonique d'Antony m'a dit de me présenter à la sous-préfecture, en me conseillant cependant de "venir un peu en avance, car il y a un peu de monde le matin". Je suis donc arrivée à 8 heures, soit 45 minutes avant l'ouverture. En découvrant qu'il y avait 300 personnes, j'ai halluciné. Evidemment, on ne m'a pas fait entrer.
Je suis donc revenue le lendemain, à 7 heures. Là encore, trop de monde. Le surlendemain, je suis venue à 6 heures. Idem, impossible d'entrer. Le quatrième jour, je suis donc arrivée à 4h30, pensant que cette fois, ce serait bon ! Mais je suis repartie en pleurant, dégoûtée de m'être derechef fait renvoyer !
[...]
« Oh, je suis juste venue pour faire un changement d'adresse sur ma carte de séjour. Je viens de déménager... »