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ancien con embêtant
Ancien-Combattant

La vérité au bout du couloir
Durant 80% du jeu, Final Fantasy XIII propose donc une aventure linéaire, au sens propre du terme. On avance tout droit dans un corridor et jamais, durant les 10 premiers chapitres, nous est laissée la liberté d'aller à droite, à gauche, de revenir sur nos pas. Pas une seule bifurcation, même pas des détours, même pas de retour en arrière. Juste une route pavée de briques jaunes. Encore une similarité avec Final Fantasy X, qui se moquait éperdument de cet état de fait pour balancer son histoire avec panache.

Le «scriptage » total, c'est un peu la tendance actuelle (Uncharted 2, Call Of Duty, etc.) le frère ennemi du jeu « bac à sable », à la GTA. Mais FF X s'autorisait des pauses dans cette marche inaltérable, des moments de respirations, Final Fantasy XIII va jusqu'à dissoudre des éléments si propres aux RPG : les villes, les villages, RIP. disparus.

On court. Les héros sont là par et pour l'aventure, et pendant une trentaine d'heures, ils ne parleront quasiment qu'entre eux. Comme en autarcie, on a un groupe de héros qui vit sa quête que pour sa gueule. De tous les coups de pieds dans la fourmilière Final Fantasy, c'est sans doute celui qui est le plus frustrant. D'habitude, dans un RPG japonais, le moindre chat coincé dans un arbre, les moindres clefs de bagnole perdues ouvrent une flopée de mini-quêtes plus ou moins intéressantes. Pas dans Final Fantasy XIII. On y avance, d'une phase de scénario à un combat, à un flashback, puis la marche repart. Inexorablement. Soyons clair, ce n'est pas désagréable : FF XIII a du style. Beaucoup de RPG font la même chose, avec plus ou moins de réussite. FF XIII entretient un rapport frustration/plaisir très étroit, faisant croire à tout moment que le jeu va se libérer des chaines qui l'entravent. Et en attendant, il divertit avec un système de combat parfaitement goupillé. Sans révéler un grand secret, cet appel d'air, cette « sortie de Midgard», elle finit par arriver tardivement, après une trentaine d'heures.

Pas de villes = caca.

Ca sera sans moi.