➔ Beauce_de_Findenivot - 09 Mar 2023

Le groupe évoque des raisons agronomiques ("rotation culturale, sécheresse, jaunisse") tandis que l'interdiction des néonicotinoïdes n'est effective que depuis le début de cette année. L'entreprise Tereos a peut-être également des difficultés financières du fait de l'importante condamnation reçue pour négligence dans l'entretien de ses installations, à l'origine d'une pollution massive d'un fleuve (responsable dans un premier temps de la mort de 70 tonnes de poissons).

Comme souvent lorsqu'on aborde les questions écologiques et sociales, on verse dans un bête chantage à l'emploi versus l'utilisation de produits extrêmement nocifs pour l'environnement (dont les conséquences pour la collectivité sont loin d'être négligeables). La mise en concurrence des industries du monde entier ne peut qu'être préjudiciable à notre intérêt : elle nous condamne à choisir entre importer massivement (avec les conséquences sociales que l'on connaît) ou à nous aligner sur les normes sociales et environnementales des pays les plus concurrentiels, ce qui n'est pas dans notre intérêt non plus. Tout cela repose uniquement sur des choix politiques, et il serait tout à fait possible d'adopter une volonté de protectionnisme en rétablissant des quotas sucriers qui existaient jusqu'à récemment, et qui ont été supprimés.

(Et il est toujours bon de rappeler au passage qu'Emmanuelle Ducros, grande défenseuse des pesticides et de l'agriculture industrielle sur les réseaux sociaux, ne vit pas seulement de son activité de journaliste mais réalise également des ménages pour l'industrie agro-alimentaire.)