Tes chiffres montrent qu'il y a une forte violence interne à la communauté noire. Violence qui s'explique par plus d'un facteur (économique, culturel, social etc.). C'est dramatique mais à moins de réformes profondes ça n'est pas près de changer.

Mais au nom de quoi cette violence interne justifie, excuse ou efface une autre réalité, celle de l'écrasante majorité de bavure de policiers envers les noirs aux EU ? Des bavures qui sont souvent révélatrice d'un certain état d'esprit de la société étatsunienne, montrant que toutes les cicatrices de l'histoire, de l'esclavage puis de la ségrégation sont très loin d'être refermées.

Aujourd'hui un noir aux EU subit donc une double violence. Celle qui circule au sein de sa propre communauté qui serait terriblement longue à expliquer et qui est malheureusement terriblement difficile à combattre. Puis, en plus, une violence extérieure qui transforme trop souvent un noir en cible humaine pour une police mal préparée, mal formée et malheureusement aussi victimes de ses propres stéréotypes, une violence qui elle peut être jugulée à l'aide d'actions politiques, d'éducation et d'une justice qui condamnerait réellement les policiers coupables. Mais ça n'avance pas.
En gros tu nous dit que les noirs devraient fermer leurs gueules et accepter qu'une injustice (les flics qui oneshot les noirs) se rajoute à un drame quotidien (la criminalité dans les quartiers ghettos exclusivement composés de noirs premiers coupables mais aussi premières victimes de ces violences).
Bref ta logique c'est de dire à un noir aux EU: "Tu te fais broyer les couilles par un blanc mais c'est bon, c'est pas grave parce que par ailleurs un noir t'a déjà éclaté la mâchoire."
Un problème (la violence interne) + un problème (les policiers) ça fait deux problèmes. L'un n'annule pas l'autre.

Si tu as le temps, son constat malheureusement toujours d'actualité... :

Kolia (26 Sep 2017)