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bouquet_mystère
bouc_emissaire

On retrouve quelque chose d'assez classique avec cette crise, c'est la fascination du pire.
La crise fait flipper plus ou moins tout le monde, et pourtant on est face à un double désir, l'un avoué (que ça se termine, que notre banque ne s'écroule pas, que les entreprises puissent à nouveau emprunter, que l'emploi ne soit pas menacé etc) et l'autre inavoué (que tout se casse la gueule pour de bon, que le système explose complètement, on veut voir jusqu'où ça peut aller, on attend la prochaine panique).

C'est biensur parce que la plupart des gens sont étrangers à ce système, n'y comprennent rien et voient seulement les milliards d'euros qui s'échangent, le capitalisme financier qu'il faut sauver, les banques qui les font chier avec leurs découverts et que le contribuable doit maintenant renflouer, etc. Donc c'est une sorte de vengeance, c'est bien fait pour leur gueule et on espère qu'ils vont souffrir.
Mais il y a aussi la "fascination du pire" qui entre en jeu, on a conscience que c'est grave mais c'est plus fort que nous, on veut voir une catastrophe, on est tenu en haleine, on a ce goût  .

J'avais lu des articles sur le sujet après le 11 septembre. Beaucoup de personnes étaient devant leur télé avant que les deux avions ne s'écrasent sur les tours, elles suivaient en temps réel les prises de contrôles de ces appareils. Quand le premier avion s'est crashé, elles furent à la fois horrifiées et fascinées, quelque part elles attendaient de voir jusqu'où pouvait aller cette folle journée, elles avaient envie de voir ce qui pouvait arriver de pire et donc attendaient impatiemment le sort du 2e avion. Quand on a commencé à craindre pour la structure du building, beaucoup ont inconsciemment espéré qu'il s'écroule juste pour voir ce que ça pouvait faire, pour assister à l'impensable.

Comparaison périlleuse j'en conviens.