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Chronique : Le fabuleux destin de : Rare

Le fabuleux destin de... - Par Kenjin - 12 Mars 2007 19:16:20

J'ai travaillé comme un philippin pendant 15 ans pour pas une thune et quand on m'achète 375 millions avec crédits infinis j'en branle pas une, je suis, je suis ?

Le petit Rare Software voit le jour en 1982, enfanté par deux anglais : les frères Stamper. Très vite, le nouveau né est adopté par Nintendo. Rareware intègre donc la classe Nes, mais tarde à s'imposer : ses camarades de classe japonais sont méchants et récoltent toutes les images tandis que Rare ne marque pas le moindre bon point (à peine un assez bien pour Battletoads).

Néanmoins Nintendo continue de croire en son élève. En 1994, le miracle se produit avec Donkey Kong Country, premier coup de maître d'un Rare jusque là plutôt timide. Le passage en N64 s'annonce sous les meilleurs auspices. Pourtant, une surprise attend le petit prodige.

A la rentrée des classes, Rare est très surpris, il est tout seul dans la classe ! Tous ses copains de classe sont partis dans l'école de Ken Kutaragi ! Il faut dire que là bas c'est gratuit alors que l'inscription chez Nintendo est toujours très chère.

Peu importe, Rare travaille dur, et ça paye. Il rend des copies parfaites comme un Goldeneye devenu un mythe. Rare s'affirme même comme une espèce de génie, tant il excelle dans toutes les matières : Diddy Kong Racing, Banjo Kazooie, Banjo Tooie, Donkey Kong 64, Jet Force Gemini ou encore Kameo Perfect Dark.

N'en jetez plus : Rare tient à lui seul la baraque Nintendo. C'est à partir de là que tout s'enchaîne et que la crise s'installe.

Car Rare, c'est de son âge, commence à se dévergonder méchamment. Son Conker's Bad Fur Day est so-shocking que Nintendo refuse de l'éditer. Ensuite, Shigeru Miyamoto, sous le coup de la jalousie, critique publiquement les jeux Diddy Kong Racing ainsi que Banjo Kazooie, censés copier de trop près ses Mario.

C'en est déjà trop pour Rare. Mal récompensé de son abnégation au travail sur N64, il traîne les pieds sur GC, squatte la place à coté du radiateur, rend ses copies en retard et bavarde avec son pote Midway. De son coté, Nintendo croit avoir trouvé en la présence de Capcom un élève encore plus brillant. Bon en fait Capcom était là juste pour manger gratos à la cantine mais ça à l'époque Nintendo ne le savait pas encore.

Rare est donc vendu à Microsoft pour la modique somme de 375 millions de dollars. Le studio british achève toutefois son Kameo Starfox Aventures. Ce jeu, auparavant considéré comme un Zelda killer, devient du jour au lendemain une coquille vide. Le public Nintendo est rancunier et salue de manière bien peu élégante le studio qui les aura sauvés du néant ludique.

Le passage chez Microsoft ne se fait pas sans heurts, et la boite anglaise ne peut empêcher la fuite de ses cerveaux. Ceux partis fonder Zoonami (Martin Hollis) ont tellement fui qu'ils ont disparu, d'autres ont créé Free Radical Design et sortent à l'occasion (pas trop souvent heureusement) des Time Splitters et autres conneries insignifiantes.



Rareware doit toutefois justifier son prix d'achat et lance sur Xbox son Kameo Grabbed by the Ghoulies, un jeu que tout le monde a oublié. En fin de vie, la console accueillera Kameo un remake de Conker qui aujourd'hui encore met à l'amende certains jeux next gen tous les jeux Wii.

Investissement sur le long terme, la créativité de Rare doit s'exprimer sur 360. De fait, le développeur est présent au lancement avec Kameo et un Perfect Dark Zero qui encore aujourd'hui continue de faire rire la Terre entière. Un an plus tard, Microsoft y croit fort et prépare un coup marketing d'importance : Viva Pinata et sa multitude de produits dérivés. C'est frais mais le jeu se vend à 4 exemplaires. Pas grave, quand on a claqué 375 millions pour 5 jeux dont un remake, une suite moisie, 2 jeux insignifiants et un jeu en développement depuis 8 ans, on est plus à ça près.

Aujourd'hui, même si Rare a annoncé il y a plus d'un an travailler sur un nouveau Banjo, AUCUNE image d'un quelconque jeu en développement dans leur studio n'a filtré. Certaines rumeurs disent même que quelques développeurs travailleraient toujours sur Kameo, ne sachant pas que le jeu est déjà sorti.

Sachez que la rédaction de Gamerama a proposé 250€ pour racheter les studios à Microsoft.



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